Titre : Kung Fu
Créateur : Ed Spielman/Bruce Lee
Casting : David Carradine, Keye Luke, Philip Ahn, Radames Pera
Format : 45 minutes
État : série terminée
Nombre de Saisons : 3
Nationalité : USA
Chaîne de diffusion : ABC
Dates : 1972 – 1975
Kwai Chang Caine, métis né d’un père américain et d’une mère chinoise, a été recueilli et élevé par des moines Shaolin après la mort de ses parents. Suivant l’instruction traditionnelle du monastère, il apprend au fil des ans à maitriser les techniques de combat des moines. Plus important encore, il apprend la sagesse et la force de la méditation.
Tout bascule pour Caine lorsque son mentor, maître Po, est assassiné par le neveu de l’Empereur de Chine. Ne pouvant laisser se crime impuni, Caine tue le meurtrier de son maître mais se condamne ainsi à l’exil.
Fugitif, recherché par les autorités chinoises, Caine trouve refuge dans la patrie de son père, les États-Unis. Parcourant les routes du far west, il tente de retrouver la trace de ses origines tout en échappant aux chasseurs de prime et autres hors la loi peuplant ses nouvelles contrées.
Envie de ?
Zen – Violence – Plein les yeux
L’avis de Serge :
A la croisée du western et du cinéma d’arts martiaux asiatique, Kung Fu nous invite à reconsidérer le personnage du héros traditionnel. Agissant selon la philosophie des moines Shaolin, Kwai Chang Caine n’est pas un justicier sans peur et sans reproche, ni un héros classique un peu trop lisse. La série initie un nouveau type de personnages, plus complexe et plus torturé. C’est un héros blessé portant le poids de la culpabilité du meurtre d’un homme. S’il a tué pour venger son maître, son acte n’en demeure pas moins un meurtre qu’il doit expier par l’exil.
En quête d’identité il évolue dans un univers dont il est forcément exclu. Asiatique dans une Amérique du Far West profondément raciste, il affronte les épreuves d’une rédemption. Un chemin initiatique qui passe par la recherche de ses origines.
Caine initie également une manière d’agir complètement à l’encontre des personnages traditionnels de séries. S’inscrivant dans une logique du non-agir, Caine n’assume de recourir à la violence qu’en tout dernier recours. On est bien loin d’un Jack Bauer… Par ce choix, Caine illustre de manière non conventionnelle ce que représentent les arts martiaux, tout autant un art du combat qu’un mode de vie et une ligne de conduite pour rester dans le droit chemin.