Titre : Trepalium
Créateurs : Antarès Bassis, Sophie Hiet
Casting : Léonie Simaga, Pierre Deladonchamps, Ronit Elkabetz, Sarah Stern, Lubna Azabal, Achille Ridolfi
Format : 52 minutes
État : Terminé
Nombre de Saisons : 1
Nationalité : France
Chaîne de diffusion : Arte
Dates : 2016
Dans un proche futur, la population est séparée en deux par un mur. D’un côté, la « Zone », avec les 80 % de chômeurs, de l’autre, la « Ville » hébergeant les 20 % d’actifs. Izia Katell vit dans la Zone où elle élève seule son fils. Elle est sélectionnée par le gouvernement pour devenir une « employée solidaire » à Aquaville, du côté des actifs. Elle va travailler chez Ruben Garcia, ingénieur en dépollution dévoué à son travail, qui vit avec sa femme Thaïs et sa fille devenue mutique.
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Etrange – Bien ficelé – Politique
L’avis de Serge :
Une série d’anticipation made in France c’est déjà en soi un événement. Rien que pour l’audace de tenter la création d’une véritable dystopie sur Arte, Trepalium part avec un fort capital de sympathie. Sans disposer d’un important budget, la série ne cherche pas à nous en mettre plein la vue à coups de gadgets technologiques mais bien plutôt en installant une ambiance néo-rétro très efficace justement peut-être par sa retenue et son dépouillement. Réflexion sur la déshumanisation du travail et la quête absolue de la performance jusqu’à l’absurdité, Trepalium apparaît finalement plus comme une charge sans détour contre l’ultra libéralisme et la course au profit décomplexée. Le problème c’est que ce brulôt manque malheureusement un peu de subtilité. Les méchants sont très méchants, les gentils souffrent beaucoup et au final on reste sur sa faim devant des personnages qui manquent de corps, de chair, bref d’humanité. La multiplication des enjeux dramatiques ne favorise pas non plus l’adoption de la série. Trop de personnages, trop de sous intrigues viennent finalement alourdir des personnages qui peinent à exister. Trepalium reste une curiosité à voir mais hélas son trop plein d’ambition finit par lui nuire pour transformer ce qui aurait pu être un classique en une petite déception.