Semaine d’un sériephile (4) : en mode rétro !

Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir la nostalgie de l’été à la rentrée ? Vous savez, ce petit blues du début de septembre, lorsque le vent se fait plus mordant, lorsque la nuit tombe toujours plus vite ? Si vous l’avez vous aussi, pas de panique : cet article est fait pour vous. Cette semaine j’ai jeté un œil dans le rétro et je me suis plongé dans quelques-unes des séries les plus cultes et kitsch qui évoquent l’été et les vacances.

Séries sea sex and sun

Si je vous dis, plage, maillots de bain, soleil au zénith, vous me dites ? Si vous pensez aux Bronzés je vous le dis tout de suite on est mal partis… Non, je veux parler ici de Baywatch, ou Alerte à Malibu en français, la série de plage par excellence. Une série qui a peut-être réinventé l’usage du ralenti. Comme diraient Chandler et Joey dans Friends, « cours Yasmine cours ! »

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Alerte à Malibu est le récit de la vie quotidienne d’une brigade de sauveteurs de Los Angeles. Réunissant un casting composé en grande partie de playmates, de mannequins et de beaux gosses bodybuildés, avec en prime David Hasselhoff aux commandes, cette série s’affiche d’emblée comme un OVNI complet. Mélangeant action, suspense et soap, elle offre un cocktail très années 90, à la croisée de Melrose Place et Agence Acapulco.

En regardant les différentes saisons de Baywatch, ce qui frappe le plus c’est à quel point la série va de plus en plus loin dans les codes du soap. Intrigues amoureuses, amitiés compliquées, accidents, maladies, musiques de fond venant souligner les émotions avec une subtilité rare… Rien ne manque à l’appel. La série semble s’amuser à aller jusqu’au bout de ces codes, à la limite de la parodie. Et c’est peut être ça qui en fait une série qui a marqué son époque ; on peut complètement la regarder au second voire au dixième degré. Alerte à Malibu, c’est aussi et surtout une série très kitsch.

Avec son mélange des genres, elle réussit tout de même un tour de force. Le public amateur de soap, souvent plus féminin, peut retrouver ce qu’il attend d’un feuilleton et en même temps le public plus masculin peut être attiré par, hum, disons d’autres aspects et rester accroché aux aventures de la bande à Mitch.

Une chose est sûre, Baywatch offre la parfaite incarnation d’une certaine image de la Californie et de l’Amérique des années 90, une couverture de magazine qu’on peut prendre plaisir à feuilleter à nouveau. Attention quand même, pour éviter l’hydrocution il est recommandé de mettre son cerveau en veille pendant la durée de l’opération…

Oh mon bateau !

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Vous n’aimez pas la plage ? Vous préférez les croisières ? Pas de souci, embarquez avec le joyeux équipage du capitaine Stubbing ! Et oui, autre série culte sur le monde des vacances, Love Boat ou La Croisière s’amuse. Les ingrédients : un équipage fort sympathique, un groupe de passagers à la recherche de l’amour ou ayant besoin de trouver un nouvel équilibre dans la vie, ajoutez une pincée d’humour et de bonne humeur et voilà, bienvenue sur le pont du Pacific Princess !

Chaque épisode de la série correspond à une nouvelle croisière, avec à la clé de nouveaux passagers qui devront régler leurs problèmes le temps de leur voyage. Dans cette série, le temps des vacances c’est aussi le temps de faire le point, voire même de trouver l’amour. Dans l’espace limité du bateau, les destins se font et se défont. Les personnes se croisent, s’apprivoisent, apprennent à se connaitre, le tout avec le coup de pouce bienveillant des membres d’équipage. La Croisière s’amuse au fond c’est un peu un club de rencontres et bien-être avec 100 % de réussite garantie ! De l’amour et des bons sentiments pour arriver toujours au grand final : un beau happy end !

Entre les maladresses de Gopher, le dragueur éternellement malchanceux, la sagesse du capitaine Stubbing ou la gentillesse de Julie, la personnalité de cette série tient beaucoup au casting de son équipage, qui est aussi son principal inconvénient, car il n’évolue quasiment pas de la première à la dernière saison. On a un peu l’impression que ce bateau est un monde clos dans lequel les membres de l’équipage sont condamnés perpétuellement à aider les autres. Des sortes d’anges immuables, sans personnalité.

Love Boat est avant tout une série portant un message d’espoir : ne vous inquiétez pas, à la fin tout finit toujours bien. Très, trop naïf sûrement, mais il n’empêche que parfois un tel message peut faire du bien, comme le témoignage d’une époque révolue où l’on croyait encore aux happy ends.

Sous les sunlights des tropiques

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Si vous n’aimez ni la plage ni le bateau, voici L’Ile fantastique. Le lieu de vacances rêvé où tous les souhaits deviennent réalité. Le principe est simple, dans chaque épisode deux vacanciers sont accueillis dans l’île. En crise, déçus par la vie ou souhaitant accomplir un rêve, ils ont la possibilité d’enfin réaliser leur plus grand désir pour parvenir peut être à l’épanouissement. Pourtant, les fantasment peuvent être cruellement décevants. C’est le thème central de la série : méfiez-vous de vos rêves, la réalité est toujours plus amère.

Grâce au principe d’une île où règne la magie, tout est possible pour les créateurs de la série : recréer l’époque médiévale ou faire apparaître une sirène devient tout à fait normal. C’est l’un des gros points forts de Fantasy Island, la variété des situations permet de ne pas tomber trop vite dans la répétition ennuyeuse d’une même formule. Enfin jusqu’à un certain point. Il y a des rêves récurrents : devenir célèbre ou puissant, trouver l’amour ou retrouver sa jeunesse. Les parcours d’un plombier qui veut devenir roi ou d’une jeune fille qui veut devenir une star dans la première saison ne sont au fond pas si différents. Le message très moralisateur reste en tout cas bien présent. A chaque fois, l’intervention de l’hôte des lieux, Mr. Roarke, grand magicien en chef, sera nécessaire pour protéger les vacanciers de leurs désirs imprudents.

Cette série est née en 1977, et on peut le dire, le poids des années se fait bien sentir… Recréer l’Egypte antique ? Pas de souci, quelques colonnes en polystyrène, une bonne vieille toile peinte derrière tout ça et quelques images tirées de reportages sur le pyramides et ô magie nous y voilà. C’est terriblement désuet, terriblement cheap. Et pourtant, on peut y trouver un certain charme. Enfin à condition d’aimer le kitsch et le carton-pâte, mais pourquoi pas…

Au final l’Ile fantastique est assez proche de La Croisière s’amuse. Dans ces deux séries, le même message revient, oubliez les chimères, les fantasmes décevants, les vraies réponses et le bonheur : vous ne le trouverez qu’en vous. Comme quoi, on ne badinait pas avec l’espoir dans les années 70 !

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