Semaine d’un sériephile (1) : My Mad Fat Diary, Ripper Street, Utopia, True Blood, Devious Maids

C’est la rentrée et même si l’été est souvent synonyme de pause dans les visionnages d’un sériephile chez Séries Chéries on en a profité pour rattraper quelques séries marquantes de 2013. Ce billet sera donc truffé de nouveautés et de pilotes. Et dominé par une vague anglaise sans précédent.

Dans la série, j’ai tout dévoré : My Mad Fat Diary, Saison 1  (6 ép.)
Cette actrice s'appelle Sharon Rooney, et elle déchire tout

Cette actrice s’appelle Sharon Rooney, et elle déchire tout

Quelle fraîcheur dans cette série anglaise en 6 épisodes ! My Mad Fat Diary c’est l’histoire de Rae Earl, ado obèse ayant fait un séjour en hôpital psychiatrique après une tentative de suicide. Le récit débute quand son psy lui demande de tenir un journal afin de faire face à sa sortie de l’hôpital et à son retour à une vie “normale”. Point de mièvrerie et de misérabilisme ici, Ray est une héroïne hors normes qui apprend la vie souvent de manière brutale: mère déphasée, amis d’enfance cruels, et camarades d’hôpital dépressifs… rien n’entache son optimisme. J’aime beaucoup le côté journal intime, très léger mais assumé dans la forme, et qui permet d’aborder les sujets de l’adolescence: garçons, sexe, parents, difficultés à accepter son apparence sur un ton sincère, souvent cru mais touchant. Et comme la saison 1 se déroule pendant l’été 1996, elle bénéficie d’une B.O. rock irrésistible.

Dans la série, j’ai passé un très bon moment : Ripper Street, S01E01, 02
Le nouveau boys band à la mode

Le nouveau boys band à la mode

Ripper Street, c’est LE policier en costumes à regarder. Une série anglaise encore, avec Mathew McFayden (mais si bien sûr, Darcy d’Orgueil et Préjugés), Jerôme Flynn (Bronn de Game of Thrones) et Adam Rothenberg. On entre direct dans l’ambiance crasseuse et la promiscuité du quartier de Whitechapel en 1889. Quartier ô combien célèbre car il y sévit le mystérieux Jack Éventreur s’adonnant au meurtre de prostituées et qu’on n’a jamais retrouvé. Le principe est simple: un épisode, une enquête, où l’on suit deux policiers et un médecin légiste lancés à la poursuite du meurtrier. Je dois dire que les épisodes sont plutôt efficaces et le suspense bien géré mais j’ai été plus sensible à la reconstitution de ce que pouvait être le travail de la police à cette époque qu’au cœur des enquêtes. Cette série me fait penser à feu Deadwood, force est de constater que la comparaison n’est pas en faveur de Ripper Street un poil trop proprette, mais cette dernière s’en sort tout de même avec les honneurs.

Dans la série WTF mais c’est trop bon : Utopia, Saison 1 (6 épisodes)

Utopia, autre série anglaise, nous emmène également très loin, à la poursuite d’un mystérieux roman graphique dont un groupe de personnes qui ne se connaissent ni d’Eve, ni d’Adam entrent en possession. Malheureusement, ils ne sont pas seuls à s’intéresser aux histoires conspirationnistes que relate Utopia (nom dudit roman) et sont bientôt pourchassés par une mystérieuse organisation internationale aux méthodes criminelles… Cette série prend un parti pris visuel tout-à-fait cohérent avec l’univers qu’elle raconte et le résultat est fascinant et extrêmement cinématographique. Si le spectateur est baladé pendant à peu près toute la durée de l’intrigue, je trouve Utopia efficace et très haletante. Comme souvent dans les séries anglaises, les personnages bénéficient d’une écriture subtile et d’une interprétation proche du sans faute. Âmes sensibles s’abstenir toutefois, devant une série un peu violente mais qui remplit parfaitement le job : ébranler le spectateur et travailler sa paranoïa latente.

Dans la série un peu poussif, mais je continue de regarder :

True Blood, Saison 6 : dur, dur de continuer cette série dont la qualité ne cesse de décroître depuis la saison 1, jusqu’à ce que je me demande pourquoi je continue de m’infliger cette torture. Malgré un démarrage un peu mou, le scénario de la saison 6, recentré sur les conflits politiques entre vampires et humains est, ma foi, tout au bénéfice de True Blood. Au terme de cette saison, on a quand même bien envie d’envoyer un message incendiaire aux scénaristes de la série.

Devious Maids, S01E01,02,03 : j’avoue avoir été très curieuse de découvrir le nouvel univers de Marc Cherry, créateur de Desperate Housewives, surtout en sachant que sa série suivrait 4 latinos dans les plus riches maisons de Beverly Hills. Le pilote est pour moi mitigé, entre héritage assumé de la telenovela et série plus consensuelle façon Marc Cherry explorant les non-dits et l’hypocrisie des classes privilégiées américaines. Je ne suis pas encore sûre du résultat, mais Devious Maids se laisse regarder et promet d’être croustillante.

Le conseil de la semaine : une série anglaise ? Foncez ! Mais attention, aux addictions, car tout comme Sherlock il faudra attendre un peu avant une deuxième saison pour My Mad Fat Diary, Ripper Street ou encore Utopia.

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