Semaine d’un sériephile (70) : Proof, Mr Robot

Loin des mondes alternatifs de Sliders, les séries du jour nous plongent néanmoins dans des univers parallèles au nôtre : la première interroge l’idée d’une existence post-mortem, la seconde nous embarque dans le milieu underground des hackers.

Proof

Est-il possible qu’il y ait une vie après la mort ? Cette question a forcément soulevé l’intérêt de chacun d’entre nous à un moment de notre vie, que nous choisissions d’opter pour une réponse rationnelle ou mystique. Proof, série créée par Rob Bragin et diffusée sur la chaîne TNT, propose sa propre interprétation, mélangeant sciences et surnaturel.

Proof saison 1

Le Dr Carolyn Tyler (Jennifer Beals), brillante chirurgienne, fait la rencontre d’un milliardaire (Matthew Modine) en phase terminale d’un cancer, qui lui demande de faire des recherches pour son compte sur la vie après la mort. Si cette dernière croit à d’abord à une blague, elle finit par se raviser et commence son investigation. Les cas médicaux étranges auxquels elle est confrontée pourraient bien ébranler son scepticisme, à moins que ce dernier ne soit déjà mis à mal par son expérience de mort imminente…

Entourée d’un interne ayant soif de connaissance (Edi Gathegi) et de l’assistante du milliardaire (Caroline Rose Kaplan), on suit Carolyn Tyler dans une quête de l’impossible qui la force à faire face à ses propres démons.

Proof est un drame médical. Par conséquent, si vous avez le syndrome de la blouse blanche, cette série n’est pas faite pour vous. Sans avoir le réalisme d’Urgences  (les souvenirs saignants de scènes de blocs opératoires sont indélébiles), la série se déroule quasiment exclusivement dans un hôpital. Des chambres des patients aux salles d’examen, l’ambiance est passablement froide et ce ne sont pas les scènes de déjeuner en extérieur qui suffiront à nous réchauffer. Si c’est un plaisir sur le papier de retrouver Jennifer Beals (The L Word, The Chicago Code) à l’écran, l’actrice n’arrive cependant pas à nous transmettre les émotions que son personnage éprouve. Autre déception : la sous-exploitation de Joe Morton qui est le chef de l’hôpital et que l’on voit très peu.

joe morton proof

La première saison ne compte que 10 épisodes, et après en avoir visionné la moitié on se demande quelle réponse Proof  va bien pouvoir nous apporter quant à savoir s’il y a bien une vie après la mort. Le sujet est accrocheur mais délicat. Reste à savoir si la série restera dans un entre-deux médico-fantastique, si les scénaristes trancheront ou s’ils trouveront une autre porte de sortie. Quoiqu’il arrive, on reste un peu dubitatif.

Mr Robot

La nouvelle série d’USA Network nous plonge dans la vie d’Elliot Alderson (Rami Malek), un jeune ingénieur en sécurité informatique. Loin de l’univers humoristique et des clichés d’IT Crowd ou de Silicon Valley sur le monde de l’informatique, Mr Robot est une série au ton plus grave et à l’ambiance plus sombre.

Mr robot article 1

Elliot travaille pour un cabinet de conseil en sécurité, en charge de protéger les systèmes d’une grande multinationale. La nuit, il se transforme en hacker justicier, jusqu’au jour où il entre en contact avec un groupe de hackers qui s’attaquent aux intérêts de la multinationale qu’il protège. Mené par un certain « Mr Robot » (Christian Slater), le groupe tente de le rallier à sa cause. Eliott tentera dès lors de trouver son chemin, tiraillé entre sa mission et ses convictions.

Mr Robot traite d’un sujet technique mais avec simplicité, rendant la série abordable pour les non initiés. La complexité réside plus dans le caractère névrosé et introverti du personnage principal ; là encore, on est loin des clichés de l’informaticien qui bégaie (même s’il vit en ermite et n’échange qu’avec son amie d’enfance).

Mal dans sa peau, cynique, victime de crises de paranoïa, Elliot est un homme qui met mal à l’aise. On sent qu’il veut faire le bien mais on sent aussi qu’il est tenté par le côté obscur.  Il est difficile à cerner, instable, imprévisible. C’est lui qui est censé nous guider, cependant il ne met pas vraiment en confiance.

Mr robot

Proche du thriller psychologique, Mr Robot retient l’attention mais son atmosphère lugubre et inquiétante a de quoi faire fuir, d’autant plus si le personnage principal ne remporte pas votre adhésion.

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