Elle a incarné Brenda Chenowith, l’inénarrable et névrosée fille de psys de Six Feet Under. Un personnage unique, à la lucidité acerbe et acérée. Une femme libre de son corps, de ses désirs, complexe, intelligente, campée avec un talent plusieurs fois récompensé. Six Feet Under ne tournait pas seulement autour des Fisher, cette famille de croque-morts moroses, mais faisait la part belle aux Chenowith, tous plus déglingués les uns que les autres. Pilier d’une série phare, qu’est devenue l’actrice Rachel Griffiths après 2005 ?

Non, Rachel n’est pas devenue ventriloque
Dans le rôle de Brenda, Rachel Griffiths se tapait déjà des mecs beaucoup plus jeunes qu’elle (saison 2 de SFU : gros clash avec Peter Krause et fin d’une histoire d’amour chaotique, désolé pour le spoil mais vous n’avez pas d’excuses, c’était il y a près de 15 ans). En 2006, un an après la fin de la série, elle devient directrice d’une école de danse dans le film Sexy Dance, où un certain Channing Tatum, encore à moitié ado, commence à dévoiler ses aptitudes corporelles. Là encore, c’est plus fort qu’elle : Rachel joue la meuf trop intelligente à qui on ne la fait pas.

Channing, c’est pas un prénom
Après quoi elle renquille pendant 5 saisons dans une autre série très axée sur les rapports familiaux, Brothers and Sisters, où elle incarne Sarah Walker et donne la réplique à Sally Field, formidable mère bipolaire d’Abby Lockhart dans Urgences. Coïncidence ? Le frère de Brenda était lui aussi bipolaire dans Six Feet Under… (ok, je vais peut-être un peu loin pour trouver des comparaisons, mais Rachel Griffiths semble avoir des accointances avec les histoires de familles énervées).

Sinon, Rachel aime les jolis chapeaux
Si elle n’a jamais percé comme certains de ses acolytes croque-morts, au premier rang desquels le flippant Michael C. Hall, elle n’a toutefois jamais cessé d’apparaître à la télévision comme au cinéma, s’essayant même à la réalisation, sans délaisser sa vie de famille. Sa carrière aura été marquée par le rôle de Brenda, personnage exigeant, profond, qui plaçait la barre très haut. C’est déjà une belle victoire.