Mais que diable devient Richard Chamberlain ? Au risque de me lancer dans l’hagiographie d’un homme dont seuls les plus vieux se souviendront, il faut bien reconnaître que le monsieur a marqué des générations de téléphages. Parlez-en à vos grand-mères, c’est l’oeil brillant et un vague sourire aux lèvres qu’elles évoqueront ce grand moment de télévision que fut la diffusion (puis les 1000 rediffusions) de la saga Les oiseaux se cachent pour mourir. Car Richard Chamberlain est l’incarnation même de cette mini-série mythique des années 1980.
Je vous parle d’un temps où les speakerines portaient des épaulettes d’acier et des fards à paupières au couleurs chatoyantes pendant que certains hommes arboraient fièrement sur leurs cheveux épars la coupe dite « décapotable », leur rappelant peut-être la voiture dont ils ne pourraient que rêver suite aux chocs pétroliers. Pourtant plusieurs thèmes que je vais aborder grâce à la carrière atypique de Mr Chamberlain sont tout à fait dans l’ère du temps.
C’est donc en 1983 que les Français découvrent Les Oiseaux se cachent pour mourir, le récit s’étalant sur soixante ans autour d’une famille néo-zélandaise, installée en Australie afin de s’occuper d’un ranch et de faire fortune. Mais c’est surtout l’histoire d’amour maudite entre la fille du clan Cleary et le prêtre de la famille, Père Ralph de Bricassart incarné par Richard Chamberlain, qui va les passionner. Accrochez-vous, c’est parti pour 460 minutes de romance, de doutes existentiels, de tragédie et de kangourous. Si petite je n’étais guère choquée que le Père Bricassart tombe raide dingue de la petite Meggie âgée de même pas dix ans, je dois avouer qu’après avoir récemment revu la série, je m’interrogeais sérieusement sur la santé mentale des scénaristes. Un prêtre pédophile ? Allons donc, Père Ralph de Bricassart étant lui-même victime de l’amour destructeur de la tante Mary, cougar et propriétaire toute puissante du ranch familial, on devine assez vite l’imbroglio intergénérationnel que nous prépare The Thorn Birds (nom original de la série).
Rien de mieux qu’un petit générique pour vous mettre dans l’ambiance.
Richard Chamberlain ne fut pas uniquement Père Ralph de Bricassart. Pour le meilleur et pour le pire, il fit des choix de carrière qui le poussèrent très tôt a émigrer en Europe après avoir connu un premier succès dans la série Dr. Kildare en 1961. Poursuivant une carrière théâtrale prolifique en parallèle, l’Angleterre l’accueillit à bras ouverts. Bien qu’acteur de cinéma, c’est de sa carrière télé des années 1970 dont on se souvient tout d’abord, avec Centennial, Les oiseaux se cachent pour mourir mais aussi l’excellente Shōgun, histoire d’un navigateur anglais au cœur des intrigues politiques du Japon féodal.
Les années 1980 marquent un tournant dans sa carrière, le dernier soubresaut avant le début de la fin avec son rôle d’Allan Quatermain, ce sous-Indiana Jones aux côtés de Sharon Stone (bon, moi je me marrais tout de même bien devant Allan Quatermain). Depuis les années 1990, il enchaîne les brèves apparitions dans des productions télévisées : Nip/Tuck notamment, ou encore Desperate Housewives, Chuck et Brothers & Sisters. Mais c’est sa vie privée qui intéresse le plus les médias, son homosexualité étant révélée en 1989 par le magazine français Nous Deux. Homosexualité qu’il ne confirmera qu’en 2003 à la sortie de son autobiographie, Shattered Love.
Deux mots : Nous, deux. Non mais attendez CHAPEAU le journalisme d’investigation français, mené par Nous Deux en 1989 !
Il ne fait plus grand chose, le bellâtre à la robe ecclésiastique mais tout de même, cela ne valait-il pas le coup de se souvenir d’un tel monument de la télévision ? Mon seul regret aura été de découvrir que M. Chamberlain, avec sa classe si anglaise, est en fait un américain, et de Beverly Hills qui plus est… Mon fantasme du dandy vieillissant en prend un vieux coup mais qu’importe, le souvenir brûlant du jeune prêtre à la figure d’éphèbe reste intact !
Chère Clara si tu n’avais pas rédigé cet article je l’aurais volontiers fait moi-même <3 Petite j'ai toujours critiqué "Les oiseaux se cachent pour mourir", trop vieux trop gnian-gnian et puis avec l'âge j'ai adoré (en livre c'est pas mal non plus). Déçue d'ailleurs que Rachel Ward n'ait pas repris son rôle dans le téléfilm qui fait office de suite. Ah l'amour impossible, destructeur, dévastateur, mais toujours intense ! (Désolée je suis en plein visionnage de Scandal). Shogun c'était pas mal aussi. Il a pris un sacré coup de vieux, 80 ans au compteur le coco mais comme toi "le souvenir brûlant du jeune prêtre à la figure d’éphèbe reste intact !".
^^ faut que je lise le bouquin !
richard est le plus bel homme que j ai jamais rencontré et il est encore magnifique il m a aidé à traverser ma vie et j écoute ses chansons et revisionne ses films très souvent – pour moi il reste l homme inaccessible il reste RALPH !!!!
malgres son age il reste le pere ralph de bricassart magnifique interpretation et belle homme que j admire…cote vie privee c est personnel….
Moi il m a fait vibrer à 25 ans dans les oiseaux se cachent pour mourir. Il est encore très beau
Moi je l’ai tellement aimé cet homme , dans ce feuilleton , que lorsque que j’ai trouvé mon chien accidenté et abandonné en CORSE je l’ai appelé RALPH