Voici, pour les fondus d’Outlander, nouvelle série Starz! qui redonne un coup de jeune à l’Office du tourisme écossais, une interview sur les dessous de la série et les origines de la saga de romans de l’auteur mexicano-anglaise Diana Gabaldon. L’histoire romancée des aventures de l’infirmière Claire Randall, propulsée de l’année 1945 à l’Ecosse des Highlands en 1743, a déjà été renouvelée pour une saison 2. Beau succès pour Ron Moore dont le retour à la télévision avec Helix avait été plus que nuancé en 2014. Est-ce vraiment utile de vous répéter qu’Outlander, qui en est encore à la diffusion de sa première saison, est tout bonnement passionnante ? Voir à ce sujet, mon visionnage du 11 août.
La série obtient déjà un beau succès aux Etats-Unis malgré une campagne marketing ciblée très féminine que je trouve injustifiée. Car si la série nous sert une très belle romance, elle est loin de se résumer à cela, et le traitement psychologique ne ressemble en rien à ce que l’on peut trouver sur une chaîne comme Lifetime. Les clichés ont la vie dure, je vous laisse donc juger par vous même grâce à cette très belle interview où Sam Heughan, Caitriona Baife et Diana Gabaldon nous présentent la série et évoquent la transition entre les livres et l’adaptation télévisée. On y apprend même que la source d’inspiration de l’auteur de la saga est Doctor Who ! Avec des références pareilles, on ne peut que se précipiter sur Outlander.
« La série obtient déjà son petit succès aux Etats-Unis malgré une campagne marketing ciblée très féminine que je trouve injustifiée. Car si la série nous sert une très belle romance, elle est loin de se résumer à cela »
Et ça parle de cliché… Huhu.
Cliché de dénoncer une campagne de niche basée sur les supposés goûts de la gent féminine alors qu’Outlander s’adresse à tous ?
C’est la phrase « Car si la série nous sert une très belle romance, elle est loin de se résumer à cela ». C’est à dire ? Ce que je comprends, c’est que la romance est réservée à la gent féminine.
Oui, la romance est traditionnellement réservée aux femmes dans les univers de fiction. Cela ne veut pas dire que j’y souscris mais c’est une réalité qui est devenue un courant marketing assez important avec des normes bien établies: Diane Steele et cie, ainsi que toute la chicklit. Les romans tirés d’Outlander ciblent spécifiquement un public féminin en partie car l’intrigue principale est romantique (je n’invente rien en écrivant cela). J’espère bien qu’un jour cela changera mais c’est comme cela que ces œuvres sont pensées, vendues et reçues. Or Outlander en particulier a bien d’autres problématiques (en l’occurrence la description politique de la société écossaise selon l’ordre des clans, ou les rapports conflictuels entre Ecosse et Angleterre) qui mériteraient qu’on vende la série selon d’autres critères marketing. Tel était mon propos.
Merci de ta réponse, c’est très clair et j’y souscris.