E! Entertainment est une chaîne du câble américain spécialiste du showbiz Hollywoodien et de la télé-réalité glamour, dans lesquelles les protagonistes ne brillent pas par leur intelligence mais plutôt par la taille de leur compte en banque et leur plastique de rêve. Scandaleusement riches et vulgaires, ces stars ont pour objectif premier de maintenir leur réputation à tout prix et les crêpages de chignon bling-bling sont légion. C’est sur ce créneau que la chaîne a créé sa première série télévisée : The Royals.
Ecrite par Mark Schwahn (Les Frères Scott), The Royals nous invite dans les coulisses de la royauté anglaise. Si vous pensiez avoir affaire à un équivalent des Crawley en plus titrés, c’est raté. Les membres de cette famille privilégiée sont loin d’être des enfants de cœurs : la Reine Helena (Elizabeth Hurley) a des allures de vamp et s’avère plus intéressée par son statut et l’argent qu’il lui procure que par l’éducation de ses enfants, sa fille la Princesse Eleanor (Alexandra Park) est une sorte de Paris Hilton droguée et alcoolisée 24h/24 et son fils le Prince Liam (William Moseley) est un irresponsable playboy qui charme tout ce qui bouge. Inquiétante relève que ces rejetons dépravés.
Du côté de la belle-famille, ce n’est guère plus reluisant. Le frère du roi, Cyrus (Jake Maskall), est un pervers sexuel prêt à tout pour obtenir le pouvoir, et ses filles sont deux cruches excentriques qui font penser aux demi-sœurs cruelles de Cendrillon.
Et puis il y a le roi Simon, le patriarche un tant soit peu normal. Calme, sensible et réfléchi, il est en retrait de tous les scandales qui déshonorent chaque jour un peu plus les siens. La réalité, c’est qu’il se fait marcher dessus par tout le monde et qu’il ne semble pas se reconnaître dans le style de vie qu’il mène.
En dehors des chantages et autres tentatives de fratricide, le pilote pose deux enjeux : la famille est endeuillée par la mort du fils aîné Robert que nous n’aurons pas l’occasion de rencontrer. Le Prince Liam devient donc le prochain roi dans la ligne de succession, ce qui va l’obliger à modifier son train de vie et à choisir une potentielle épouse digne de son futur rôle de monarque. Pour simplifier les choses, il a littéralement craqué pour une roturière (Merritt Patterson), américaine de surcroît, qui s’avère être la fille du chef de la sécurité du palais. Vous voyez le schéma, histoire d’amour impossible, souci de l’étiquette, etc. D’autre part, le roi Simon y va de sa petite annonce lorsqu’il décide de proposer l’abolition de la monarchie au Parlement. Tremblez petites têtes couronnées, vous devrez bientôt pointer au Pôle Emploi. A mon avis, le bon roi Simon ne fera pas long feu sur le trône.
Bataille pour un héritage, histoire d’amour contrariée, sexe, drogue… Vous cachez votre enthousiasme, n’est-ce pas ? Vous avez raison. The Royals aurait pu être une série intrigante si les jeunes acteurs étaient moins fades et moins antipathiques (le fait qu’Alexandra Park ait un air de ressemblance avec Kristen Stewart n’a rien à voir là-dedans, juré), s’il y avait un peu de mystère ou une meilleure utilisation de la musique de fond (balancée presque systématiquement dès qu’il n’y a pas de dialogues), et si à côté de la provocation et des excès, les personnages étaient divertissants et dignes d’intérêt.
La série ne cherche pas à nous offrir une satire de l’actuelle monarchie anglaise, il faut croire qu’elle a pour but de nous ennuyer. Et en même temps, que pouvions-nous attendre de la vision américaine sur une institution historique anglaise plus vieille que les Etats-Unis eux-même ?
Renouvelée pour une seconde saison avant même la diffusion du pilote, The Royals s’assure une petite pérennité. De quoi satisfaire les amateurs de somptueux décors et de problèmes existentiels de riches.
Ha Ha, moi j’ai bien aimé cette 1ère saison.
Effectivement il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très sérieux. Mais personnellement je ne l’ai pas regardé pour le côté monarchie anglaise, mais juste pour me divertir avec des acteurs plutôt séduisants, de beaux décors et de beaux costumes. Et évidemment les problèmes existentiels de riche.
En somme, une série qui ne prend pas la tête et qui me sors de mon quotidien.
J’ai redécouvert Tom Austen (après son passage dans Jo, avec Jean Reno) et j’aime assez l’acteur et le personnage.
Deux mois après l’écriture de cet article je maintiens ce que j’ai dis notamment parce que je n’ai pas réussi à aller au bout de la série. Je ne connaissais pas Tom Austen mais il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.