La comédie sérielle française est un genre où l’on voit assez peu de créations osées. C’est la conséquence d’habitudes prises depuis des décennies par les chaînes de l’hexagone en matière de choix de production. En effet, les programmes comiques ont longtemps été utilisés de deux manières à la télévision : soit pour boucher des trous entre deux cases horaires, ayant ainsi un recours massif aux shortcoms, petites pastilles sans histoires à suivre, bien pratiques car pouvant être diffusées et rediffusées sans ordre précis à n’importe quel moment (Un gars une fille, Caméra café, Parents mode d’emploi…), soit comme produit d’appel en prime-time, dans un format noble de 90 minutes, plus proche du téléfilm à suivre que de la série feuilletonante (Clem, Camping Paradis…), avec l’ambition de faire un maximum d’audience. Résultat, la série comique française est très formatée, tant sur la forme, que sur le fond, puisque pour être diffusée, elle se doit d’être fédératrice, familiale, consensuelle. Elle ne doit pas aborder les sujets qui fâchent ou s’atteler aux sujets de société, et montre donc une société idéale mais hors de toute réalité. Une sorte de fiction refuge rassurante. Sauf qu’entre temps, avec l’arrivée des productions US et peut-être aussi grâce à la réussite de quelques pépites nationales (Kaamelott, H, Platane, Bref, Dix-pour cent…), le goût du public a évolué. Les spectateurs se sont habitués à des séries plus originales mais aussi plus complexes, n’hésitant pas à traiter des thèmes plus adultes, plus réalistes. En bref, des séries où le public peut se reconnaître et se projeter. Ce même public, s’est mis à avoir une opinion extrêmement négative de la fiction française jugée stéréotypée, poussiéreuse et loin de lui. Pour le reconquérir et dépasser cet a priori, les chaînes françaises ont l’obligation de renouveler en profondeur leurs créations, tant sur la forme, en proposant des formats innovants, que sur le fond, avec une approche plus réaliste de la société contemporaine. Au dernier trimestre 2018, ont été diffusées trois séries comiques (nous n’aborderons pas HP car elle a déjà fait l’objet d’une battle mémorable ce mois-ci), de 25 à 52 minutes, respectivement par OCS, Netflix et M6. Trois chaînes qui ont d’autant plus besoin de changer l’image de la fiction française car par leur statut (chaîne à péage, plateforme de streaming, et chaîne hertzienne ciblant un public plus jeune), elles ont pour cœur de cible ce public à reconquérir. On attendait donc avec beaucoup de curiosité Vingt-cinq, créée et interprétée par Bryan Marciano (OCS), Plan coeur, showrunnée par Noémie Saglio et Julien Teisseire et Papa ou maman adaptation sur petit écran par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière du film pour lequel ils étaient déjà scénaristes en 2015. L’effort de renouvellement de la série comique française n’a-t-il été mis par ces trois séries que sur la forme, en proposant des histoires à suivre sur des durées plus habituelles outre-atlantique que chez nous ? Ou bien ont-elles suivi la voie montrée par d’autres créations précurseuses, donnant espoir que les bonnes surprises ne soient pas qu’anecdotiques et annoncent un vrai changement dans nos productions hexagonales ?

Un renouvellement du regard porté sur notre société ?
Première impression plutôt agréable, il semble que les trois séries prennent plutôt le parti de montrer un quotidien ancré dans la modernité, afin qu’un public contemporain puisse s’identifier et se reconnaître. Plan cœur et Vingt-cinq, sont centrées sur les histoires romantiques et sexuelles de bandes (plutôt féminines pour Plan cœur, plutôt masculines pour Vingt-cinq) d’amis âgés entre 20 et 30 ans, confrontés aux choix de l’âge adulte. Dans ces deux fictions, le scénario incorpore les nouveaux modes de sociabilité comme partie prenante du récit, de la même manière qu’ils le sont dans la vie pour ces générations. On note donc l’omniprésence des nouvelles formes de communications : Instagram, Snapchat, Tinder… D’autres éléments se rajoutent également à cela pour capter « l’air du temps ». La start-up est un cadre de travail familier, les objets sont connectés, on se déplace en über et en vélib’. Même dans Papa ou maman – qui raconte les péripéties d’une famille sombrant dans les affres d’un divorce envenimé -, fiction moins urbaine ou les actifs sont moins jeunes, ces outils du quotidien se frayent également un chemin. Ce jeu avec le quotidien contemporain pourrait rester anecdotique, si l’on ne sentait pas de plus hautes ambitions dans nos trois productions, à savoir une volonté de parler d’une société, certes moderne, mais moins traditionnelle et conservatrice et de représenter à l’écran la diversité de ses (potentiels) téléspectateurs.
Une société plus ouverte et libre sur le plan sentimental ?
Point commun évident que l’on aurait pu souligner d’emblée, Plan cœur, Vingt-cinq et Papa ou maman parlent toutes les trois de sentiments. L’amour fait partie de leur ADN. Elles n’en oublient pas moins de parler de l’autre versant de la relation romantique : le sexe. Et dans ces deux domaines, elles offrent une certaine liberté de ton et prône l’ouverture des mœurs. Les mots sont directs pour parler sexualité. On n’hésite pas à appeler une chatte une chatte et à nommer les pratiques (fellation n’est pas un mot cité dans un grand nombre de programmes…). Si on n’en montre pas partout (notamment pas trop sur M6, chaîne grand public oblige), on en parle beaucoup. Et même les filles assument. Sur ce thème, c’est Vingt-cinq qui va le plus loin. Elle se pose un peu comme uen Girls à la française (mais version masculine) et de ce fait évoque la question du désir de manière plus crue mais aussi – et c’est une petite révolution chez nous- de façon plus réaliste, pour ne pas dire plus triste. Dans tous les programmes, on trouve aussi des allusions à des types de relations amoureuses plus ouvertes et références sont faites au couple libre, à la prostitution, aux bienfaits de l’infidélité, aux pratiques SM… Malheureusement, cette représentation moderne des relations amoureuses n’est qu’une façade et les schémas d’une société traditionnelle véhiculés depuis plusieurs décennie par la série comique française reste très présents. Dans Plan Cœur, sur les trois personnages principaux, deux sont dans des situations qu’on pourrait qualifier d’originales. L’une d’elles tombe amoureuse d’un prostitué (sans le savoir) et la deuxième, à l’appétit sexuel assumé, commence une relation avec un garçon du groupe en lui signifiant bien qu’elle n’appartient à personne. Si ces situations de départ pourraient amener à évoquer des relations amoureuses complexes et en dehors des sentiers battus, elles sont neutralisées et normalisées. Au lieu de développer ces relations et de les assumer, la série montre que leur complexité ne peut être source que de tristesse et de malheur. [Attention petit spoilers] Changement d’activité professionnelle dans un cas, retour à la monogamie dans l’autre. C’est la seule issue pour arriver au happy-end. [Fin du spoiler] Dans Papa ou maman, sous des dehors de tolérance face aux amours compliquées et aux joies du divorce, la vision du couple reste classique : même séparés les couples se restent fidèles (au moins en esprit), ne se détruisent jamais tout à fait et continuent à s’aimer. C’est d’autant plus frappant lorsque l’on sait que le scénario du film relatait un divorce consenti qui se passe bien jusqu’à ce que les parents se déchirent pour… ne pas avoir la garde des enfants. Dans la série, c’est l’inverse. Le propos est tout de suite moins subversif. Et la vision du couple (et de la famille) plus réduite, dans la droite ligne de la fiction traditionnelle « à la papa » très présente à la télévision française. Dès lors, comment un public contemporain peut-il se reconnaître dans la représentation d’une société d’un autre âge ?
Une représentation sociale plus positive et diversifiée ?
Pourtant des efforts notables ont été fait pour reconquérir un public plus large et plus diversifié. Notamment en valorisant la place de deux types de spectateurs qui souffrent d’une image souvent rétrograde dans la série comique traditionnelle : les femmes et les spectateurs racisés.

La société idéale que l’on voit dans les séries télévisées humoristiques classiques est une société blanche. S’il y a des personnages racisés, ils ont rarement la vedette et sont très stéréotypés, à tel point que l’on ne retrouve qu’une seule offre de personnage racisé dans la fiction, soit un personnage ayant forcément quelque chose à régler avec le racisme ou une origine sociale difficile (euphémisme pour dire la banlieue). Or, les castings de nos trois fictions sont enfin plus diversifiés, et ce, dans les rôles titres. Dans Papa ou maman, Eye Haïdara interprète Tania, la meilleure amie du couple. Dans Vingt-cinq, Alexandre Boublil, joue Alex, l’un des personnages principaux de la bande, un juif de Sarcelles qui veut s’en sortir par tous les moyens. Dans Plan coeur, Zita Hanrot campe Elsa, deuxième fille d’un couple mixte, tandis que Sabrina Ouazani et Syrus Shahidi jouent le rôle de frères et sœurs soudés. Cette création Netflix, va même plus loin en donnant à ses personnages racisés de nouvelles perspectives dans la fiction en ne les cantonnant plus à un seul type. Ils ne sont plus déterminés par rapport à leurs origines sociales et leurs arcs narratifs n’ont rien à voir avec leur couleur de peau. Ils ont d’autres préoccupations, les mettant ainsi sur le même plan que les personnages blancs qui ont droit à une diversité d’intrigues. Cela permet d’offrir une nouvelle vision à ces personnages et une possibilité au public racisé rarement représenté à la télévision française, et de manière pas toujours valorisante ou diversifiée quand il l’est, de se réapproprier la fiction et de pouvoir s’y projeter. Malheureusement, malgré ces efforts, on retombe vite dans une représentation simpliste et stéréotypée de la réalité dès que l’on gratte un peu. Si tous les personnages vivent le même quotidien, pour autant ils n’ont pas le même statut social. Aucun personnage racisé n’a de poste à responsabilité. C’est vrai pour Plan Coeur, mais c’est également le cas pour Vingt-cinq et Papa ou maman. Pire encore, ils ont une personnalité assez similaire dans les trois séries : ils sont gouailleurs, dégourdis mais galèrent et enchaînent les faux plans pour finir par s’en sortir dans la bonne humeur. Une vision qui à force d’être répétée devient un cliché raciste. Et empêche ici encore un public contemporain, divers et complexe, de se reconnaître et de trouver une fonction édifiante à la fiction.
Dans le tout venant de la production comique française, les femmes n’ont elles non plus pas toujours une place enviable. Comédies familiales obligent, elles sont mariées et mères de familles (Fais pas ci, Fais pas ça, Clem…) quand elles ne sont pas restées au foyer pour s’occuper de leurs enfants. Si elles sont célibataires, elles cherchent avant tout à se caser (Clara Sheller). Difficile pour un public féminin contemporain de trouver son compte dans ces vieux schémas ou de reconnaître des enjeux qui les concernent. Nos trois récits, cherchent à prendre le contrepied et montrent de prime abord des femmes libres, qui travaillent, choisissent leurs partenaires sexuelles. Mais à nouveau, il n’y a pas de remise en cause en profondeur des vieilles recettes. Les femmes y sont toujours dépendantes des hommes. Dans Plan cœur, les personnages masculins sont les piliers sur lesquels se reposent leurs petites amies pour trouver du travail ou développer leurs idées d’entrepreneuriat. Cela n’est pas beaucoup plus reluisant dans Papa ou maman. La mère reprend le travail après avoir passé sa vie à élever ses enfants. La belle-mère, retraitée, est soutenue par l’argent de son fils. Elle n’a jamais travaillé et a consacré sa vie à sa famille. Elle continue de le faire en honorant la mémoire de son défunt mari et en s’occupant de son autre fils, l’oncle vieux garçon. C’est d’ailleurs tellement appuyé que quelques blagues de mauvais goût sont faites au sujet de cette mère presque devenue épouse de son fils. Dans Vingt-cinq c’est encore plus embarrassant car plus insidieux. Alors que dans Papa ou maman, les clichés ne sont que des codes éculés repris dans un paquet de séries familiales grand public, dans sa série, Bryan Marciano a l’ambition de prendre le pouls d’une génération entrant dans la vie active. Or la sa vision de la jeunesse actuelle est pour le moins décourageante. La représentation masculine écrase complètement celle des femmes. Elles sont présentées comme castratrices : ce sont-elles qui font la pluie et le beau temps dans la vie des hommes et qui ont le pouvoir sur leur bonheur. Les personnages féminins sont donc tous assez répulsifs et comme ils ne sont écrits que de manière utilitaire, pour illustrer leur pouvoir d’influence sur les hommes, ils sont également beaucoup plus creux que les personnages masculins. Il y a même une intrigue particulièrement gênante dans laquelle la frontière entre harcèlement et besoin masculin de réconfort est très floue. Le personnage de Bryan Marciano, largué après une relation de plusieurs années par sa petite amie, vit une rupture compliquée. Il est perdu et ne sait pas quoi faire de sa peau sans son ex pour le tenir debout. Il rencontre une fille sur Tinder avec qui il va passer une nuit. Puis, écrasé par la solitude, il tente de revenir chez elle pour y dormir. Il y parviendra en lui faisant du chantage affectif, menaçant de dormir dans le couloir si elle ne le laisse pas entrer. Une fois qu’il aura forcé sa porte, il insistera fortement pour qu’elle le masturbe alors qu’elle a fermement refusé tout contact sexuel. En colère dans un premier temps, la situation ne semble pas déranger la fille outre mesure puisque la « gaucherie » du jeune homme finira par la séduire et ils coucheront ensemble. A l’heure de #MeToo, être incapable d’avoir du recul sur les questions de consentement est particulièrement étonnant, voire choquant, pour une série qui fait la peinture du monde dans lequel il vit.

Un renouvellement de la forme ?
Mais pour transformer les a priori d’un public, il ne suffit pas de dépasser des stéréotypes d’un autre temps pour tendre un miroir à des spectateurs contemporains. Il faut aussi les surprendre, les émerveiller, proposer des gestes originaux. Et donc innover sur la forme que peut prendre le récit. Là encore, on sent que les trois productions ont ressenti cette nécessité de réinventer des formes d’écritures. Et pour se faire, elles se sont beaucoup tournées vers le cinéma qui a une influence capitale sur les trois séries. Côté créatifs, on retrouve des personnalités venus du grand écran pour au moins deux des shows sur trois. Dans l’équipe de Vingt-cinq, Bryan Marciano, le showrunner, est principalement connu pour son travail de scénariste sur le film Le brio, et il est entouré de deux productrices, Géraldine Nakache, que l’on n’a pas besoin de présenter et Christine Rouxel, spécialisée dans la comédie qui cartonne au box-office. Sur Papa ou maman, les deux scénaristes du film Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, qui se sont fait un nom sur le prénom, ont adapté leur propre travail pour le petit écran. Equipe 100% sériephile pour Plan Cœur, qui a néanmoins choisi de s’adjoindre Zita Hanrot et Sabrina Ouazani, deux détentrices de César pour porter leur fiction. Dans Vingt-cinq, c’est Esther Garrel, un autre nom bien connu du milieu, tandis que Eye Haïdara est LA révélation du dernier film de Nakache et Toledano, le Sens de la fête. Mais il n’est pas évident que l’utilisation de des transfuges soit le meilleur moyen pour proposer des séries françaises plus audacieuses.
Car l’influence du cinéma, se fait au détriment d’une vraie recherche d’innovation dans l’écriture sérielle. Papa ou maman, pour prendre cet exemple, est l’adaptation d’un film en six épisodes. Or, le temps supplémentaire offert par la série est utilisé pour ajouter toujours plus de gags. Les scénaristes n’en profitent pas pour explorer plus avant les personnages, ils préfèrent en ajouter de nouveaux pour agrandir la famille. Plus surprenant peut-être, le problème est le même pour Plan Cœur, qui est créée par des spécialistes de la télévision. Le scénario est celui d’une comédie romantique classique. Or, on sait bien que les romcoms sont peut-être un des genres les plus formatés. On peut, la plupart du temps, précisément savoir à quel moment du film quel événement va se produire. Et Plan cœur ne sort jamais de ce schéma et coche toutes les cases du genre. On assiste à la rencontre arrangée basée sur des mensonges. Malgré cet arrangement l’amour va quand même opérer. Ensuite, c’est la découverte du mensonge puis la confrontation avec les instigateurs et enfin la résolution. Il n’y a aucune surprise sur les 8 épisodes que comptent la série, c’est une comédie romantique comme on en a vu beaucoup. Ici aussi, le temps long est utilisé pour développer les rebondissements et les quiproquos mais pas pour étudier plus finement les personnages et ainsi les faire sortir des archétypes de comédie dans lesquels on les installe dès le début (l’hystéro, la débrouillarde rigolote et la rêveuse). Une recherche d’efficacité du récit et d’accroissement des moments d’humour, à pour conséquence d’affadir considérablement les programmes qui n’explorent pas de nouvelles façon de raconter une histoire. Vingt-cinq exploite mieux la narration à épisodes. Elle travaille plus les temps morts, les à-côtés, les moments de repli sur soi et de regards dans le vide, qui en disent parfois plus que des retournements de situation. C’est pour cette manière de raconter un groupe de jeune que la série a d’ailleurs été comparée à Girls. Car elle exploite le récit au long court pour faire exister des personnages complexes, qui en deviennent plus réalistes. Vingt-cinq manie mieux les spécificités du format sériel ce qui fait du programme d’OCS le plus intéressant et original des trois.

Dommage pour les trois séries, elles ne semblent avoir pris que les mauvais côté du cinéma. Car si l’influence des codes cinématographiques est totale, les budgets de production eux ne se sont pas alignés sur leurs modèles. Il y a donc peu de décors, une esthétique très minimale avec des passages qui techniquement laissent parfois à désirer. Et surtout, on sent que les acteurs ne disposent pas d’un temps de répétition suffisant ni de possibilité de tourner les scènes plusieurs fois. Résultat, plusieurs passages sont assez mal joués. Quand on connait le pedigree de certains d’entre eux et qu’on se remémore leurs performances dans d’autres fictions, on ne peut pas leur en faire le reproche. Ces soucis viennent nécessairement des moyens de production alloués. Mais que l’on se rassure, ce petit côté brouillon est assumé pour insuffler un surplus de vie dans les trois productions (surtout dans Vingt-cinq et Plan cœur). Les acteurs, s’ils ne sonnent pas toujours justes compensent l’imperfection de leur ton par une énergie communicative, soulignée et amplifiée par un montage énergique. Cela donne un charme certains à nos trois productions.
Le bilan du visionnage de ces trois séries, qui semblaient ambitieuses sur le papier est donc mitigé. Les producteurs, ont bien sais qu’il fallait proposer de la nouveauté pour reconquérir un public boudeur et jeune qui ne se reconnait pas dans un genre formaté et englué dans une tradition poussiéreuse. Ils ont donc tenté de proposer des choses : un quotidien plus proche du nôtre, une vision de la société plus libre et une meilleure représentation de la diversité de la population française. Mais malheureusement se sont surtout des coups d’épée dans l’eau. Sur le fond, nos trois séries véhiculent des clichés d’un autre temps et sur la forme, la réutilisation des schémas cinématographiques -eux-mêmes pas toujours innovants- ne permettent pas de proposer des œuvres créatives enthousiasmantes. Nous sommes face à des produits formatés et qui, bien qu’efficaces et sympathiques, n’utilisent pas les spécificités de l’écriture et des moyens de production sérielles pour innover. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir à la création française. Mais notons tout de même qu’elle fait des efforts pour se mettre sur la bonne voie.
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