Sa bio
Bryan Fuller, 45 ans au compteur, a commencé sa carrière en 1997 en tant que scénariste pour Star Trek: Deep Space Nine avant d’intégrer l’équipe de scénaristes de Star Trek: Voyager. Il écrit sa première série en 2003, qu’il intitulera Dead Girl, mais que Showtime renommera Dead Like Me. On y suit Georgia Lass, morte à 18 ans à la suite de la chute de la lunette des toilettes de la station Mir. Elle rejoint alors le club des faucheurs, personnes qui prennent les âmes des gens juste avant qu’ils ne meurent. La série ne durera que deux saisons.
Bryan Fuller écrivit dans la foulée sa seconde série, Wonderfalls, qui connut le même sort. Après ces deux échecs, il met de côté sa casquette de showrunner et travaille en tant que scénariste sur Heroes, le temps de 4 épisodes.
A la rentrée 2007, un vrai bonbon télévisuel débarque sur ABC : Pushing Daisies. Bryan Fuller est de retour. Cette série aux allures de conte de fées Burtonien suit les aventures de Ned, pâtissier, qui a le pouvoir de redonner vie à tout être vivant ayant trépassé. Entouré de son chien Digby, d’Olive Snook la serveuse de sa pâtisserie/salon de thé, d’Emerson Cod, un détective privé et de Chuck, son amour de jeunesse, Ned réveille les morts afin de résoudre des enquêtes.
Nominée 12 fois aux Emmy Awards en 2008, cette série fantastico-comique a été victime de la grève des scénaristes : la première saison ne comptera que 9 épisodes au lieu de 22 et la seconde saison sera diffusée en deux fois, entre l’automne 2008 et le printemps de l’année suivante. Le succès critique de la série n’aura pas suffi.
Bryan Fuller serait-il victime d’une malédiction ?
Il lui aura fallu 5 ans pour revenir sur le devant de la scène avec une nouvelle série : Hannibal, préquel du Silence des Agneaux. La série a récemment été renouvelée pour une troisième saison, la malédiction semble enfin levée.
Ses Séries
Dead Like Me – Wonderfalls – Pushing Daisies – Mockingbird Lane – Hannibal
Son style
Qu’il s’agisse d’une faucheuse prenant la forme d’une adolescente, d’un pâtissier ayant le don de faire revenir les morts à la vie, ou d’un serial killer cannibal, la question de la mort est omniprésente dans son oeuvre. De Dead Like Me à Pushing Daisies en passant par Hannibal, vous n’y échapperez pas. Mais tout cela est fait avec humour (noir bien sûr).
Hormis Hannibal qui est la plus “sérieuse”, ses précédentes séries sont légères, nous emmenant parfois jusque dans des univers colorés, presque oniriques. Les points de départ de ses scénarios sont absurdes et les personnages principaux toujours en décalage avec le monde qui les entoure. Drôles, attachants mais empreints de mélancolie, ils ont tous au fond d’eux une frustration qui, malgré l’humour, ne s’efface pas. Ces séries sont dans un entre-deux : ni complètement comiques ni complètement tragiques.
Pour résumer, la Fullerverse est un univers loufoque, fantasque, décalé, qui détonne dans le petit monde des séries TV.

Nouvelle définition « d’avoir l’air tarte »
Son futur projet
Alors que sa série High Moon a été rejetée par Syfy, Bryan Fuller se lance dans l’adaptation du livre de Neil Gaiman American Gods pour la chaîne Starz. Les Dieux traditionnels de la Bible et de l’Antiquité devront faire face à l’arrivée de nouvelles idoles qui ne jurent que par l’argent, la technologie, les médias, la célébrité et la drogue.
Concernant le retour de ses anciens shows, il a évoqué l’idée de faire un film (comme ce fut le cas Veronica Mars) ou une comédie musicale issus de la charmante Pushing Daisies.
Sources complémentaires
Je vous suggère de regarder le générique ci-dessous pour mieux comprendre l’état d’esprit de Mr Fuller.