Alias vs Nikita [spoilers]

Deux espionnes, deux nanas totalement badass qui se sont donné pour mission de faire tomber une organisation terroriste et ses dirigeants… Nombreux sont les points communs entre les séries Alias de J.J. Abrams et Nikita, plus récente, remake du film éponyme de Luc Besson. De Sydney Bristow (Jennifer Garner) ou Nikita (Maggie. Q), qui aura le dessus sur l’autre ? Place à une battle survoltée.

Round 1 : Deux machines à tuer

Sydney, étudiante modèle, est recrutée par le SD6, une soi-disant unité secrète de la CIA. Le jour où son fiancé est assassiné, elle apprend que le SD6 « est l’ennemi qu’elle croyait combattre ». Elle se fait alors embaucher par la vraie CIA et devient agent double. Nikita, jeune fille marginale, adepte de drogues en tous genres, tue un flic par accident et est condamnée à la peine de mort. La Division, une organisation de mercenaires, lui sauve la vie en échange de son identité. Nikita devient leur meilleure recrue jusqu’au jour où, de la même façon, l’homme dont elle était tombée amoureuse alors qu’elle était en mission est tué par la Division. Elle s’enfuit alors, et jure de détruire son nouvel ennemi.

Les deux héroïnes sont mues par le même désir de vengeance. Penser accomplir de nobles missions et découvrir qu’on bosse pour Satan, ça fout un coup au moral. Sydney et Nikita se ressemblent sur de nombreux points, du moins sur le papier : on a affaire à deux nanas de caractère mais au cœur tendre, et qui accessoirement, te mettent K.O en un high kick.

En y regardant de plus près, on se dit que Sydney aurait pu s’appeler Calimero. Elle est gentille, œuvre pour le bien (ce qui est tout à son honneur) en bottant le cul de méchants terroristes, et pourtant tout un tas de choses pas cools continuent de lui arriver : elle apprend que sa mère décédée est en fait une espionne russe qui essaiera de la tuer plus d’une fois, que son père l’avait prédestinée à cette vie de folie en lui faisant suivre un programme spécial étant jeune, elle se fait enlever, perd la mémoire et apprend qu’on lui a piqué des ovocytes pour fabriquer des embryons, elle serait l’élue de la prophétie de Rambaldi, un savant qui a fumé la moquette… et j’en passe ! Sydney en a gros sur la patate et ça peut se comprendre. Pourtant on ne l’entend pas broncher.

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Dreadlocks et piercing lui vont si bien. Mais ça c’était avant.

Le personnage de Nikita a un peu plus de relief. Ancienne droguée, la vie n’a pas non plus été toujours rose de son côté, et sa part d’ombre se fait un peu plus ressentir. Sa relation avec Alex Udinov (Lyndsy Fonseca), qu’elle recrute pour infiltrer la Division et lui servir d’agent double, est touchante. Responsable indirecte de la mort de ses parents, Nikita tente de faire amende honorable auprès de la jeune femme et une relation fraternelle s’installe entre elles. Femme de toutes les situations, il est préférable de lui obéir sans broncher.

Vainqueur : Héroïne sans faille ou personnalité plus complexe ? Ex-æquo pour cette manche, parce que Sydney avait quand même des déguisements trop cool et une collection de perruques qui ferait pâlir Lady Gaga.

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Parce qu’elle le vaut bien…

Alias 1 – Nikita 1

Round 2 : Les bad guys

Pas de bonne série d’espionnage sans bon méchant. De ce côté là, les deux séries apportent leur lot d’enfoirés.

Côté Alias, on retient Arvin Sloane (Ron Rifkin) le dirigeant du SD6, Irina Derevko (Lena Olin) la mère de Sydney, et Julian Sark (David Anders) un terroriste à la solde du plus offrant. Il y a eu également beaucoup d’autres méchants récurrents dont Quentin Tarantino himself. Le hic de ces personnages, c’est qu’ils ont tendance à changer de bord un peu trop souvent. Pactiser avec l’ennemi pour sauver sa peau, pour ensuite le trahir à la moindre occasion, c’est bien connu.  Mais le procédé, devenu monnaie courante dans Alias, ennuie à la longue.

1.13

En même temps, il a tellement la tête de l’emploi.

Dans Nikita, Percy (Xander Berkeley) et Amanda (Melinda Clarke) sont bien plus constants dans leur vice. Amanda est une vraie garce, manipulatrice et sadique. Officiellement psychologue de la Division, elle gère les interrogatoires et n’y va pas de main morte. Sa relation avec l’héroïne est très complexe. On pourrait presque croire à de l’affection mutuelle par moment. C’est aussi le cas dans Alias, où Sydney a des relations tordues avec ceux supposés être ses ennemis. Forcément, l’un est un homme qu’elle a toujours connu, et l’autre est sa propre mère. Pas facile de savoir quand appuyer sur la gâchette.

Vainqueur : Alias a certes une plus large panoplie de méchants, internationaux qui plus est, mais chez Nikita, les méchants ne sont pas là pour rigoler. Encore un ex-æquo.

Sideswipe

La Palme d’Or de la bitch

Alias 2 – Nikita 2

Round 3 : Rambaldi vs Boîtes Noires

Au centre de l’intrigue d’Alias, un illuminé : Rambaldi. Inventeur et prophète, il fascine tous les pontes terroristes. Ces derniers, tous pays confondus, sont à la recherche de divers artefacts créés par l’italien et qui, une fois assemblés, leurs délivreraient un message. Sydney doit quant à elle les récupérer pour qu’ils ne tombent pas entre les mains d’individus mal intentionnés. Elle sera par la suite directement concernée par la chose, puisqu’elle sera au cœur même d’une des prophéties du type. Mêler espionnage, action, mystères et symboles anciens, c’était prometteur. Mais bien que le mystère Rambaldi ait été un atout pour Alias, son traitement est devenu chaotique en milieu de saison 3, expliquant le déclin de la série.

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Sydney Bristow, l’élue d’une prophétie vieille de 600 ans… Glauque.

De son côté, Nikita, plus terre-à-terre, fonde sa quête sur du concret : les boîtes noires. Ce sont des sortes de disques durs qui renferment tous les détails des missions orchestrées par la Division. Pour Percy, leur créateur, ce sont autant d’assurances vis-à-vis du gouvernement, qui craint leur découverte. Nikita, qui cherche à détruire Percy, tente de les récupérer.

 Vainqueur : Nikita pour son intrigue moins brouillon.

Alias 2 – Nikita 3

Vainqueur final

L’élève a dépassé le maître, et c’est Nikita qui remporte la battle. Alias est une très bonne série, entendons-nous bien. Elle a remis au goût du jour les séries d’espionnage, avec une femme dans le rôle-titre qui plus est. Sans Alias, certainement pas de Nikita ou de Homeland. Toutefois, la série de The CW est plus intéressante à bien des égards. Elle n’aura duré que 4 saisons, avec seulement 6 épisodes pour la dernière, et de ce fait aura été bien structurée et haletante jusqu’au bout. Alias, elle, s’est perdue en cours de saison 3. Les deux premières étaient pourtant excellentes. Par ailleurs, Nikita a un gros truc en plus en comparaison de son aînée : l’humour, généré principalement grâce au personnage de Birkhoff (Aaron Stanford), parfait dans son rôle de génie geek.

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