Sa bio
Fils de producteurs de télévision (Gerald W. Abrams et Carol Abrams) J.J. Abrams baigne depuis sa plus tendre enfance dans l’univers des tournages. Passionné de cinéma, notamment de Star Wars et de Steven Spielberg, il réalise son premier film à l’âge de quatorze ans. Dans les années 90, il commence sa carrière hollywoodienne en tant que scénariste pour le cinéma. Remarqué pour son travail, il est contacté par différentes chaînes de télévision afin d’écrire des séries.
Sa première création est Felicity, une série pour adolescents romantiques, diffusée pendant 4 ans sur la chaîne The WB. La même année, il crée sa société de production de cinéma et de télévision, Bad Robot.
Tout en continuant à écrire pour le cinéma, il développe en 2001 une série d’espionnage culte, Alias, puis en 2004 ABC diffuse ce qui sera son plus gros succès télévisuel à ce jour : Lost, les disparus ou l’histoire dramatique de rescapés d’un crash d’avion sur une île déserte. La série devient un véritable phénomène auprès des fans (aussi appelés “Losties” ou “Lostaways ») qui multiplient les actions sur Internet (sites, fanfictions, vidéos…) et qui sont chouchoutés par ABC au travers de nombreux congrès dédiés au show. Lost, les disparus bénéficie également d’une reconnaissance critique. Elle remporte des prix prestigieux dont notamment, en 2005, deux Emmy Awards : celui de la meilleure série dramatique et celui du meilleur réalisateur pour une série dramatique. Un an plus tard elle est lauréate du Golden Globe de la meilleure série dramatique. Par ailleurs la série est plusieurs fois récompensée aux Saturn Awards, cérémonie organisée par l’Académie des films de science-fiction, de fantastique et d’horreur.
Après être arrivé au sommet de sa carrière, J.J. Abrams passe par une période moins glorieuse : les séries sur lesquelles il travaille successivement connaissent des déboires : Anatomy of Hope, est refusée par HBO, tandis que What About Brian et Six degrees sont victimes de mauvaises d’audiences sur ABC.
En tant que showrunner, il renoue avec le succès en 2008 sur la Fox grâce à Fringe, série sur la science marginale qui marque une nouvelle incursion de sa part dans l’univers du fantastique et de la science-fiction. Puis, en 2010, il retourne aux séries d’espionnage avec Undercovers. C’est un nouvel échec, la série ayant finalement été déprogrammée par NBC. Par la suite, il sera associé à différents shows en tant que producteur (Person of Interest, Revolution), producteur délégué (Alcatraz) ou producteur exécutif uniquement (Almost Human, Believe). Leurs succès respectifs seront très relatifs, Revolution n’aura que deux saisons, tandis que Alcatraz, Almost Human et Believe ne dépasseront pas le stade de la première. Quant à Person of Interest, la série est toujours en production.
Son style
Créateur de séries prolifique, J.J. Abrams oscille entre des histoires d’ados en quête du grand amour et de maturité, des histoires d’organisations secrètes gouvernementales qui conspirent pour dominer le monde, des scénarios de théories apocalyptiques ou de messages venus d’ailleurs. Passé maître dans l’art des intrigues complexes, des retournements de situation et des séries à gros effets spéciaux, il a une fâcheuse tendance à rendre son public addict. Le mystère est sa marque de fabrique, comme il l’explique lui-même : « le mystère est le catalyseur de l’imagination (…) Le mystère est plus important que le savoir. »
Pour installer un mystère permanent, J.J. Abrams élabore une mythologie propre à chacune de ses séries, suffisamment riche pour construire tout un imaginaire dans la tête du téléspectateur. Une fois ce dernier complètement immergé dans l’univers du show, J.J. Abrams le manipule : il joue avec l’espace-temps, il distille des indices tout au long de sa narration sans forcément le faire dans l’ordre attendu, il lui fait se poser de nombreuses questions sans pour autant lui donner de réponses. Il sait parfaitement manier le suspense, susciter l’envie, le désir d’en savoir toujours plus. Ses sujets de prédilection ? Le surnaturel et les femmes fortes.
Qu’il s’agisse de Felicity Porter (Keri Russell), Sydney Bristow (Jennifer Garner), Kate Austen (Evangeline Lilly), Olivia Dunham (Anna Torv), ou encore Charlie Matheson (Tracy Spiridakos), les personnages féminins de J.J. Abrams ont tous en commun d’être des battants. Débrouillardes et courageuses, elles sont des leaders, de vrais piliers pour leur entourage, en bref, des héroïnes.
Comme Joss Whedon, J.J. Abrams s’entoure régulièrement des mêmes équipes : Greg Grunberg (Felicity, Alias, Lost, les disparus), Jorge Garcia (Lost, les disparus, Alcatraz) ou encore Michael Emerson (Lost, les disparus, Person of Interest) sont des acteurs récurrents de ses séries. Les producteurs et scénaristes Bryan Burk, Roberto Orci, Alex Kurtzman, Damon Lindelof sont aussi des habitués de ses œuvres ainsi que le compositeur Michael Giacchino avec qui il a composé des les génériques d’Alias et de Fringe. J. J Abrams n’est donc pas seulement showrunner, scénariste et producteur, il est aussi compositeur à ses heures.
Avec presque 25 ans de carrière derrière lui, J.J Abrams est un homme qui compte dans la galaxie télévisuelle et la seule mention de son nom suffit à attirer une foule de fans fidèles qui, même si ils ont été parfois déboussolés ou carrément déçus, sont toujours au rendez-vous.
Ses séries
Felicity – Alias – Lost, les disparus – Fringe – Undercover
Ses futurs projets
En attendant la sortie du dernier opus de la saga Star Wars en décembre 2015, J.J. Abrams travaille avec Jonathan Nolan (Person of Interest) sur le remake du film Mondwest. Ce film des années 70 réalisé par Michael Crichton (Urgences) est un mélange de science-fiction et de thriller sur fond de Far West. La série intitulée Westworld sera diffusée sur HBO. Il prépare également une mini-série adaptée du roman de Stephen King 11/22/63 pour la plateforme Hulu.