Semaine d’un sériephile (68) : Odd Mom Out, Younger

Deux mères de famille, l’une célibataire, l’autre mariée. Deux classes sociales différentes. Et pourtant elles ont un point commun : elles souhaitent s’adapter au monde (professionnel ou personnel) dans lequel elles sont contraintes d’évoluer. Mais le chemin pour y parvenir est semé d’embûches. Peu considérées par leur entourage, elles ne rentrent pas dans le moule. Et c’est pour ça qu’on les aime. Préparez-vous à rencontrer deux femmes hors du commun, auxquelles vous ne vous identifierez peut-être pas, mais qui forcent le respect.

Odd Mom Out : la plus trash

Odd Mom Out est la première série de la chaîne Bravo, QG de la franchise Real Housewives, télé-réalité bling bling et où l’on suit des « femmes de » dans leur quotidien, entre séances de chirurgie esthétique et galas de charité, le tout saupoudré par une bonne dose de crêpage de chignon.
Adaptée du best-seller Momzillas, glamour et fashion à souhait, Odd Mom Out colle sans problème à la ligne éditoriale de la chaîne. Jill Kargman (qui est aussi l’auteur du livre) s’est inspirée de sa propre vie dans l’Upper East Side pour brosser un portrait acide d’une élite aux codes particuliers qui frisent souvent le ridicule.

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Jill Kargman y joue le rôle principal, celui Jill Weber, une mère au foyer de 3 enfants mariée à un homme (Andy Buckley) dont la famille descend d’une longue lignée d’aristocrates. Maman rock’n’roll qui vit confortablement mais sans chichis, on ne peut pas dire qu’elle se comporte comme la plupart des ses congénères de la Haute, au grand dam de sa belle-famille. Car si elle vit aisément mais simplement, ce n’est pas le cas de sa belle-mère (Joanna Cassidy), de son beau-frère (Sean Kleier) et de la femme de celui-ci (Abby Elliott), pour qui tout est prétexte à afficher leur impressionnante fortune. Jill fait un peu tache dans l’arbre généalogique et redouble d’efforts pour s’intégrer dans une communauté dont elle ne partage ni les valeurs ni le protocole. Tiraillée entre la volonté de bien faire et le fait qu’elle ne peut renier qui elle est, Jill Weber est une tornade de maladresse mais c’est ce qui la rend irrésistible. Elle se met toujours dans des situations risibles pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, d’autant plus quand on sait que l’actrice joue avec son propre vécu…

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Odd Mom Out n’a pas de pitié pour les riches New-Yorkais et New-Yorkaises. Ne s’arrêtant pas à l’Upper East Side mais tournant également en dérision le mode de vie alternatif des hipsters de Brooklyn par exemple.
Loin de Gossip Girl et de Sex and The City, Odd Mom Out est une série sympathique qui nous offre une vision décapante d’un monde que certains envient (et envieront peut-être encore longtemps malgré tout).

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Younger : la plus fleur bleue

Liza (Sutton Foster) est en pleine crise de la quarantaine : quittée par son mari pour une femme plus jeune, elle décide de retourner dans le monde du travail, monde qu’elle avait abandonné pour élever sa fille. Mais son âge lui fait défaut. Jugée en entretien par des minettes de vingt-cinq ans, elle passe pour une has been. Son expérience trop ancienne peine à convaincre cette nouvelle génération, et face à des jeunes filles plus connectées et plus tendances, elle ne fait pas le poids. Un soir, dans un bar, elle se fait draguer par Josh (Nico Tortorella), un jeune tatoueur qui ne se doute pas un seul instant que la demoiselle qu’il convoite a vingt ans de plus que lui.

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Cette méprise va encourager Liza à se faire passer pour plus jeune qu’elle ne l’est afin d’obtenir un job dans une maison d’édition, où elle devra par conséquent agir comme toutes les jeunes filles de son âge… Quiproquos assurés ! Ici pas besoin de machine à remonter le temps, pas de d’échange de corps nécessaire, juste trois barrettes par-ci et un peu de maquillage par-là.

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Basée sur le roman Younger de Pamela Redmond Satran, la série créée par Darren Star (Sex and the City) marque le retour de Sutton Foster après l’échec de Bunhead. Il s’agit également du come-back d’Hilary Duff dont le personnage de Kelsey Peters, jeune éditrice naïve et ennuyeuse, devient une alliée pour Liza. Les scènes au sein de l’entreprise sont les plus intéressantes car on assiste clairement à la confrontation des générations : frustration des anciens VS ambition des jeunes premiers, décalage sur les références de culture populaire, méthodes de travail traditionnelles contre nouvelles pratiques, l’écart étant lié notamment aux outils de communication.

Cougar sans le vouloir, Liza nous entraîne dans une comédie romantique mignonne mais dont on devine déjà les enjeux. Les personnages secondaires ne sont pas palpitants, seule sa patronne (Miriam Shor) vaut le détour, en Miranda Priestly qui déprime.

Miriam Shor

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