Semaine d’un sériephile (71) : The Astronaut Wives Club et Sex&Drugs&Rock&Roll

La célébrité ne laisse personne indifférent : certains lui courent après, d’autres en font l’expérience pour le meilleur comme pour le pire. Cet été, ABC et FX nous ont proposé deux séries inédites qui abordent le sujet de manière frontale : The Astronaut Wives Club et Sex&Drugs&Rock&Roll.

The Astronaut Wives Club

En 1959, en pleine Guerre Froide, la NASA lance le programme Mercury, soit le premier programme spatial américain à avoir envoyé un homme dans l’espace. Sept astronautes sont sélectionnés pour y participer : Alan Bartlett Shepard Jr, Virgil Ivan (Gus) Grissom, John Herschel Glenn Jr, Malcolm Scott Carpenter, Walter Marty (Wally) Schirra, Jr, Leroy Gordon (Gordo) Cooper Jr, Donald Kent (Deke) Slayton. Trois ont fait leurs classes dans l’US Air Force, trois autres dans l’US Navy et un chez les Marines.

Mercury 7

Dans le but de faire de la propagande glamour, la NASA leur fait signer un contrat avec le magazine Life pour un montant de 500 000 dollars. Ce dernier obtient un accès exclusif à leur vie privée, leurs demeures et à leurs familles. Leurs épouses passent ainsi, du jour au lendemain, du statut de femmes de militaires ordinaires à celui d’idoles américaines dont les vies sont scrutées par tout le pays en toutes circonstances. C’est à travers les yeux de ce “club” d’Astronaut Wives que nous est raconté l’un des premiers succès de la conquête spatiale américaine.

astrowives1

Admirées par les femmes de leur époque (jusqu’à devenir des icônes de mode), ces « femmes de » n’ont pas le droit à l’erreur. Elles se doivent d’être parfaites pour faire honneur à leurs époux et ne pas entacher leurs brillantes carrières. Portes-étendards de l’American way of life, elles incarnent un idéal qu’elles le veuillent ou non. On passe sous silence les infidélités, les envies de divorce, la solitude, la peur de perdre un être aimé : rien ne doit transparaître. Malgré leurs valeurs et leurs personnalités différentes, une belle amitié va naître entre ces femmes, une amitié qui perdurera bien après la fin du programme Mercury.

Adaptation du livre de Lily Koppel Le Club des Femmes d’Astronautes, dans les coulisses de l’exploit, la série créée par Stephanie Savage (Gossip Girl, Newport Beach, Hart of Dixie) cumule l’esthétique vintage de Mad Men et les intrigues (proches du soap opera) de nos chères Desperate Housewives. La subtilité en moins : les personnages sont fades et les histoires peu trépidantes.
En reprenant les problématiques sociales de l’époque, The Astronaut Wives Club est néanmoins une charmante parenthèse estivale qui satisfera les sériephiles friands des 60’s ou des séries d’époque en général, ainsi que ceux qui s’intéressent à l’histoire de la conquête spatiale.

Sex&Drugs&Rock&Roll

Avec sa nouvelle comédie estivale, FX ne fait pas dans la dentelle une fois de plus. Elle mise sur une ancienne star du rock (Denis Leary) à l’ego surdimensionné, en mal de reconnaissance et d’argent. Quand sa fille cachée Gigi (Elizabeth Gillies) l’approche pour qu’il l’aide à faire décoller sa carrière de chanteuse, il y voit la possibilité de revenir sur le devant de la scène et rappelle les membres de son ancien groupe, à qui il n’a pas laissé un très bon souvenir. Cependant, l’amertume est rapidement mise de côté quand tous prennent conscience que Gigi a du talent et qu’ils pourraient retrouver le chemin du succès plus rapidement que prévu.

sdrn

Première série à se pencher sur le milieu du rock, on pardonne à Sex&Drugs&Rock&Roll de n’en refléter que les clichés car après tout, le plus important c’est d’en rire. L’humour est graveleux à souhait mais on ne peut s’empêcher de sourire devant cette bande de copains has-been et immatures. Si les soucis relationnels de Johnny avec sa fille apportent une petite touche à la fois tendre et dramatique à la série, celle-ci est bien vite effacée par l’incorrigible égoïsme et la maladresse maladive du personnage de Denis Leary. Peu fréquentable mais attachant, il vient s’ajouter à la liste de losers dont FX a fait sa marque de fabrique.

Cynique lorsqu’il s’agit d’évoquer les frasques des grands du rock et le succès des stars de la pop d’aujourd’hui, Sex&Drugs&Rock&Roll ne se refuse aucune référence, et si elle est bien loin de l’ambitieuse Vinyl (HBO) annoncée pour 2016, la série sort tout de même du lot grâce à son sujet et nous donne l’occasion de revoir un Denis Leary plus moqueur que jamais, loin de son dernier rôle à la télévision, celui du pompier Tommy Gavin dans Rescue Me.

johnny rock

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.