A la loupe : South of Hell

C’est au lendemain de Thanksgivings et au soir du Black-Friday que la chaîne WE tv (Sex Box) a diffusé sa toute nouvelle série, South of Hell. Appartenant au groupe AMC (IFC, SundanceTV, BBC America), WE tv s’est récemment lancée sur le créneau des séries TV avec le thriller judiciaire The Divide, puis aujourd’hui South of Hell. Que vaut donc cette nouvelle venue dans l’univers déjà bien rempli des séries horrifiques ? 

south of hell 4

South of Hell est le résultat de la rencontre entre un producteur, Jason Blum (Paranormal Activity, Insidious, American Nightmare) et un réalisateur de films et de séries d’horreur (Hostel, Hemlock Grove). Ajoutez à cela le retour sur le devant de la scène de Mena Suvari, actrice peu prolifique mais qui fut un objet de fantasme depuis la scène du bain de pétales de roses dans le film  American Beauty, et le projet avait de quoi séduire.

Lorsque j’ai entendu parler de l’arrivée d’une chasseuse de démons, mon cœur n’a fait qu’un bond : la dernière à avoir tenu ce rôle c’était la seule et l’unique Buffy Summers. Douze années ont passé sans que personne ne revendique le titre et finalement cela aurait du rester ainsi. Maria Abascal (Mena Suvari) est loin d’être une adolescente innocente qui subit tout le poids du monde sur ses épaules. C’est une trentenaire mature mais qui possède tout de même un secret peu évident à cacher : elle est possédée par un démon, un alter-ego maléfique et sexy qui tente constamment de prendre le contrôle de son hôte et de la faire basculer du côté obscur. Pas de pieux ni de ballades nocturnes entre les tombes des cimetières de la ville, mais plutôt des séances d’exorcisme musclées.

SOH

Maria Abascal est une chasseuse d’un autre genre. Elle tente de joindre les deux bouts en faisant de sa malédiction un vrai business. Elle exorcise les gens grâce à son double démoniaque, Abigail, qui combat les siens et s’en nourrit. Son frère David (Zachary Booth), de son côté, doit également gérer son propre démon : la drogue. L’arrivée d’un nouveau prêtre en ville (Lamman Ruckerva) va les obliger à replonger dans leur passé, un lourd passé qu’ils préfèreraient tout deux avoir oublié.

Le point positif de la série, c’est son cadre qui par bien des aspects rappelle une autre série horrifique, True Blood (HBO)La Louisiane de True Blood et la Caroline du Sud de South of Hell sont deux états faisant partie du Sud des Etats-Unis. Rien d’étonnant donc à ce que l’on retrouve le même type de paysage et d’ambiance dans les deux séries : une ville perdue au milieu de nul part où le temps semble s’être arrêté, des propriétés de l’époque coloniale qui côtoient des bâtiments au style industriel faisant grise mine, une forêts brumeuse, etc. Ce ne sont pas ses seuls points communs avec la série d’Alan Ball : tout comme Jason Stakhouse, David est un séducteur drogué qui ne fait pas grand chose de ses journées et qui se repose énormément sur sa sœur. La foi est aussi un élément important de l’histoire, qu’elle s’exprime à travers la religion catholique ou par le biais d’une secte.
Il y aussi un peu de Dominion (Syfydans South of Hell : Dieu est souvent évoqué, les personnages vont faire un tour au Purgatoire, croisent des créatures divines…

La série souffre de toutes les comparaisons que l’on pourrait encore trouver car elle n’apporte rien de neuf dans le genre et nous renvoie plutôt à un type de série que l’on n’avait pas revu depuis les années 90. On passera sur les effets spéciaux qui se caractérisent par des lentilles vertes et un maquillage poussif pour nous informer qu’un individu est possédé ainsi que sur les scènes d’action certes rythmées par des inversions de cadre mais qui au final ne résultent qu’en une succession de roulades et de tentatives d’étranglement. La voix-off, qui se veut intrigante, rajoute une couche d’explications non nécessaire à la compréhension de l’histoire et la multiplication des seconds rôles sans intérêts dévie l’attention du téléspectateur qui ne sait plus vraiment qui suivre et pourquoi. Avec un manque cruel de frayeurs et de suspense, on n’aura aucun mal à oublier South of Hell.

3 réponses à “A la loupe : South of Hell

  1. Ah bah une chose est sure j’ai bien fait de ne pas me lancer dans cette serie et ton article me conforte dans cette idee !!!
    Finalement rien ne vaudra jamais Buffy !!!

  2. Je suis une monomaniaque de Buffy je dois le dire mais je sais aussi apprécier d’autres séries fantastiques/horrifiques, et pour les nouvelles, les laisser s’installer. Mais là, je n’ai vraiment pas été convaincue ni par l’histoire, ni par aucun des personnages et cela au bout de 7 épisodes…

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