Voici le troisième et dernier volet de notre étude sur l’image de New York City dans les séries : « 2006 à nos jours : All I Wanna Do Is Take Your Money ». Vous pouvez relire la première partie ici, et la seconde là.
$ comme séries
Nous l’avions évoqué dans l’épisode précédent, depuis le 11 septembre 2011, les New Yorkais aiment leur ville plus que jamais et ils en sont très fiers. Si au début des années 2000 la grosse pomme se remettait encore difficilement des attentats terroristes, peu à peu le traumatisme laisse place à un dynamisme insolent et à un esprit d’ouverture renouvelé. L’économie se porte bien, notamment l’immobilier, et la ville veut signifier sa force à tous ceux qui se sont opposés au triomphe de l’American Dream. Fin 2003-début 2004, le plan de reconstruction du World Trade Center prend enfin forme : c’est l’architecte Daniel Libeskind qui remporte le concours avec un projet de design qui mêle devoir de mémoire et confiance en l’avenir.
Les citadins voient la Freedom Tower s’élever progressivement dans le ciel au dessus de Downtown Manhattan et elle commence à apparaître simultanément sur le petit écran. En effet, non seulement la ville est un chantier permanent avec des buildings de plus en plus ambitieux qui sortent de terre semble-t-il chaque jour, mais depuis le milieu des années 2000, les tournages se sont également multipliés. A l’aube il n’est pas rare de tomber sur des ouvriers casqués à un croisement de rue, et quelques blocks plus loin sur des acteurs emmitouflés dans des doudounes géantes, en pause entre deux prises.
Cela est dû a l’impulsion financière donnée par l’administration du maire Michael Bloomberg. Élu en 2001, ce magnat des médias a fait changer les règles électorales afin de pouvoir être candidat à un troisième mandat. Il reste en poste jusqu’en 2013 et marque de façon indélébile l’économie de la grosse pomme. En 2005, l’initiative Made in NY voit le jour. Elle garantit des baisses d’impôts aux projets cinéma, TV, théâtre, et nouveaux médias dont au moins 75% des contenus sont produits dans un ou plusieurs des boroughs de New York avec des équipes locales. Ainsi, les studios du « Hollywood de la côte Est » ont retrouvé ces dernières années leur gloire d’antan, pour le plus grand plaisir des sériephiles.

Michael Bloomberg
Pendant les années Bloomberg, le secteur du tourisme a aussi enregistré des chiffres records. New York a toujours été une ville-monde – un quartier rappelant la Russie, un autre la Chine – mais depuis une dizaine d’années elle aime se prendre pour le centre du monde. Post-11 septembre, les New Yorkais ont spontanément remis au goût du jour un badge d’honneur symbolique, le logo « I Heart NY » créé en 1977 dans le cadre d’une campagne de promotion du tourisme, justement. Une déclaration d’amour qui a été adoptée par des millions de visiteurs sous forme de mugs ou de T-shirt, et qui est rapidement devenu une « cash cow » pour la ville. Même s’il est considéré comme un fléau incessant par les locaux, le flux des touristes déambulant sur la 5ème Avenue de Central Park à Greenwich Village n’en reste pas moins la seule « invasion » du territoire américain autorisée et encouragée par les pouvoirs politiques.
Et quelle image de New York ont les spectateurs du monde entier ? Celle véhiculée par les séries récentes. Ainsi, plutôt que de faire la queue pour admirer les sculptures du Metropolitan Museum of Art, certains préféreront simplement faire une pause café sur les marches du musée, à la façon des lycéennes de Gossip Girl. Les quartiers du Upper East Side et du Meat Packing District sont ainsi devenus dans les années 2000 la Mecque des fashionistas qui ont tout appris de Serena Van Der Woodsen (Blake Lively) et, avant elle, de Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker). Depuis l’arrêt de Gossip Girl et Sex and the City, l’engouement n’a pas faibli, on frôle même la caricature pathétique. Promenez-vous dans Manhattan et vous risquez fortement de croiser un bus On location tour. Ces visites guidées transportent des fans souvent hystériques (touristes japonaises qui enchaînent les selfies, Américaines dévergondées en mode enterrement de vie de jeune fille) d’un lieu de pèlerinage sériephile à une attraction touristique improbable, comme l’atelier de robes de mariées Vera Wang ou la pâtisserie Magnolia bakery. Il existe même une boutique de produits dérivés des séries HBO près de Bryant Park.
Gossip Girl
Ce phénomène d’appropriation s’explique par la métamorphose du fan de base dans les années 2000. Une nouvelle façon d’aborder la sériephilie naît de la multiplication des modes de visionnage et surtout de re-visionnage. En 2007-2008, les spectateurs américains ont l’embarras du choix pour accéder à leurs contenus favoris : pratique du DVR dans la plupart des foyers ; lancement de Hulu sur le web ; Netflix ajoute le streaming illimité à l’abonnement de base qui permettait déjà de recevoir les DVDs de ses séries préférées par courrier. Plus que jamais, il est facile de revoir des épisodes, de mettre en pause, de commenter, de scruter le style de vie des héros télévisés et, pour les séries tournées à New York, d’avoir sous les yeux (ou presque instantanément sur internet) les réponses à ces questions pressantes : où est-ce que Jessa de Girls se marie ? de quelle bijouterie vient ce bracelet que porte la collègue d’Ugly Betty ? dans quel quartier le personnage de Katie de Damages promène son chien avant que Patty ne s’en prenne à ce dernier ?
Depuis toujours, les sériephiles sont des collectionneurs d’objets et d’expériences, une façon de se rapprocher de leurs idoles du petit écran. Mais à une époque où la téléréalité fait fureur (si vous ne connaissez pas NYC Prep, c’est à découvrir), et où la plupart des sitcoms adoptent le style mockumentary*, il est de plus en plus tentant de vouloir abolir les barrières entre réalité et fiction, de s’identifier, d’imiter, et, par transposition, d’avoir aussi son « quart d’heure de gloire ». Le matérialisme des fans s’est étendu bien au delà des fanzines et produits dérivés. Et les annonceurs comme les producteurs n’ont aucun complexe à vanter les mérites de certains biens de consommation via le product placement, un phénomène qui s’est multiplié ces dernières années pour compenser la baisse des revenus générés par les spots publicitaires. La série 30 Rock, satire du monde des médias à New York, se moque de cette pratique sans pour autant la renier. Voici une petite compilation qui vous fera sourire et/ou sortir votre porte-feuille.
L’iPhone fait son apparition en juin 2007 et révolutionne le mode de vie des New Yorkais qui sont désormais connectés non-stop aux réseaux sociaux (la plateforme de micro-blogging, Twitter, voit le jour en 2006). A la fois smartphone, appareil photo, et signe extérieur de richesse bobo (les adeptes du Blackberry forment un autre clan), la créature de Steve Jobs devient l’outil incontournable du néolibéralisme ambiant et du consumérisme décomplexé. New York a évolué, la jungle urbaine des années 80-90 a laissé place à un univers aseptisé par Giuliani puis converti à la religion du dollar façon Bloomberg, un mall géant où il faut en permanence voir et être vu, où chaque quartier, chaque restaurant, chaque vêtement, chaque cronut est devenu un marqueur d’identité sociale. Cette quête de reconnaissance peut sembler illusoire et superficielle, mais elle s’inscrit pleinement dans le contexte actuel : nombre d’expériences de la vie quotidienne se sont dématérialisées, mais elles n’ont pas été destituées de leur valeur pour autant.
Prenons l’exemple du brunch. Les quatre amies de Sex and the City ont popularisé la pratique : elles se retrouvaient toujours au même endroit pour boire du café et manger plus que de raison, pour prendre le temps de mettre l’hyperactivité new yorkaise en pause et se raconter les dernières confidences. Quelques années plus tard, le brunch est devenu, de Manhattan à Brooklyn, un sport de compétition : il faut faire la queue parfois une heure avant de pouvoir s’asseoir, ne pas oublier de poster une photo de ses eggs benedict sur Instagram avant qu’ils ne refroidissent, garder le sourire quand l’addition dépasse le budget shopping de tout le weekend. Ces dérives ont conduit David Shaftel a prendre sa plume pour déclarer dans le New York Times « Brunch is for jerks », tandis que les héros de How I Met Your Mother souhaitent « re-masculiniser » la pratique, avec le brunch for bros.
Les séries récentes ont beau se moquer des travers des New Yorkais, elles n’en restent pas moins un des moyens les plus sûrs de faire du lèche-vitrine sans quitter son salon. Et justement, qu’est ce que l’on nous vend dans How I Met Your Mother ? Des femmes objets. En effet, la série qui suit les aventures du séducteur incorrigible Barney (Neil Patrick Harris) a souvent été décriée pour ses propos sexistes (même au second degré). Je vous laisse vous imprégner des conseils du Bro Code :
Une attitude qui reflète une vraie réalité démographique : « en 2007 on trouvait dans New York un ratio de 100 femmes pour 90 hommes« , de quoi booster la confiance de ces messieurs célibataires. La bromance, ou l’amitié homme-homme décrite dans How I Met Your Mother, en est la conséquence directe. C’est parce que Barney est en toute possession de son pouvoir d’attraction, qu’il assume et revendique la relation fusionnelle avec ses amis, et cet état d’esprit régressif qui rappelle les jours insouciants de l’époque de l’université, les matchs de football américain et les fraternités.
Barney est resté un adolescent attardé propulsé dans la corporate culture new yorkaise : le monde de l’élite blanche, éduquée, conservatrice. Il se cache derrière des costumes, reste évasif sur ce en quoi consiste son métier, mais gagne apparemment beaucoup d’argent (les spéculations vont bon train). Et pour vivre à New York, de l’argent, il en faut. La preuve par ses titres de séries new yorkaises contemporaines sorties entre 2007 et 2014 : Dirty Sexy Money, White Collar, Blue Bloods, How to Make It in America, Suits, Golden Boy, Power. Autant de messages subliminaux envoyés par Wall Street ?

How I Met Your Mother
L’argent ne fait pas le bonheur
En 2008, New York est frappé au cœur par la récession. Lehman Brothers, la banque d’investissement multinationale dont le siège se trouvait à Times Square, fait faillite la première, de nombreux magasins de la rutilante Park Avenue mettent la clef sous la porte, et les chiffres du chômage commencent à grimper vertigineusement. Wall Street est tenue pour responsable direct de la crise des subprimes, catalyseur des désordres économiques qui touchent bientôt le monde entier. Dans la foulée, le démocrate Barack Obama (fan de séries, ainsi que sa femme Michelle) est élu président des Etats-Unis sur une plateforme qui promet de réguler les excès des grandes banques, dont la plupart sont basées à Manhattan.
Suite à la crise, la réputation glamour et bling bling des professionnels du monde de la finance en prend un coup. En 2009, de nombreux New Yorkais qui avaient fait confiance à la firme de Bernard Madoff découvrent qu’ils avaient en réalité placé leur argent dans les mains d’un criminel. « Bernie » plaide coupable de onze chefs d’accusations – dont fraude, blanchiment d’argent, vol des fonds de pension de ses employés – et est condamné à la peine maximale de 150 ans de prison ferme. En 2011, les manifestants d’Occupy Wall, les « 99% » – avec parmi eux les acteurs de séries Penn Badgley, Alec Baldwin et Roseanne Barr – défilent à Zuccotti Park en plein financial district, à quelques pas de groud zero, pour dénoncer le fossé qui ne cesse de se creuser entre les New Yorkais les plus riches et les plus pauvres, et les inégalités de revenus en général.

Penn Badgley
La vision du monde de l’entreprise évolue parallèlement sur le petit écran. Dans Mad Men, série phare de la fin des années 2000, Don Draper (Jon Hamm) incarne un publicitaire de Madison Avenue, un homme accompli au travail mais torturé par les démons de son passé dans l’intimité. Il est le premier vrai antihéros masculin new yorkais, et son personnage peut être analysé comme une transposition du banquier moderne de Wall Street aux années 1950-1960. Un sondage réalisé en 2009 montre d’ailleurs que 66% des Américains pensent que les agences de publicité ont joué un rôle dans le déclenchement de la récession. Comme les financiers responsables de la crise de 2008, Don est maître de l’art de l’illusion et prêt à (presque) tout pour convaincre un client. Comme eux, il a une définition poreuse de la limite entre le bien et du mal, comme eux il est admiré en société jusqu’à un point de non-retour, perçu comme tel seulement après le fait accompli.

Mad Men
Alors, même si les producteurs de séries n’ont pas totalement mis au placard les projets de mise en scène de l’American Dream (prenons par exemple la chanson du générique de Suits : « Me and Missy is so very busy busy making money »), ce dernier a pris un sens plus amer et plus réaliste. Pour les jeunes entrepreneurs, le glittery (scintillant) fait place au gritty (qui signifie à la fois graveleux et courageux), c’est le pitch de la serie How to Make It in America, dont les paroles du générique sont significativement moins ambitieuses : « I Need a Dollar »
Les deux héros de la série, Ben et Cam (Bryan Greenberg et Victor Rasuk), essayent de se faire un nom dans le milieu de la mode à New York. Leur stratégie c’est le hustling : dollar par dollar ils espèrent finir par se hisser au sommet, quitte à accumuler plusieurs jobs ingrats qui en chemin leur permettront de rencontrer des personnes mieux placées. Ils incarnent cette nouvelle génération, les millennials, pour qui la réussite professionnelle sera plus hachée et qui ont eu le recul des années de crise pour intégrer le fait que l’argent ne fait pas toujours le bonheur, même à New York. D’autres facteurs comme l’épanouissement personnel, l’envie de changer le monde, voire même une bonne dose de désillusion, sont à prendre en compte dans l’équation.
La série 2 Broke Girls, décrite par certains critiques comme cartoonesque, est pourtant représentative de l’ère du temps. Créée par Michael Patrick King (showrunner de Sex and the City), elle raconte les déboires de Max (Kat Dennings) et Caroline (Beth Behrs), deux amies millennials (donc moins avancées dans l’age adulte que Carrie et consœurs, et avec des problèmes bien différents). Max est issue d’un milieu pauvre et est serveuse dans un restaurant diner où elle fera la rencontre de Caroline, une socialite déchue, une gosse de riche qui se retrouve sans le sou après que son père soit arrêté pour fraude (une référence explicite au scandale Maddoff mentionné plus haut).
Elles se retrouvent à travailler et vivre ensemble dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, avec l’idée d’économiser assez d’argent pour pouvoir ouvrir leur propre business, une pâtisserie de cupcakes (pour faire concurrence à Magnolia bakery peut-être ?). Encore une fois, même si on reste dans la comédie pure, les deux jeunes femmes se revendiquent de cette nouvelle vague d’entrepreneurs, les fondateurs de startups. Et leurs efforts sont récompensés : un début de consécration arrive à la fin de la saison 1 lorsque Martha Stewart – la célèbre septuagénaire à la tête d’un empire médiatique qui regroupe des dizaines de livres de cuisine et autres magazines de conseils déco et beauté – adoube le travail des deux jeunes femmes, « j’aime votre ambition ».
Ce n’est pas un hasard si la série se déroule à Brooklyn. Même si à l’époque de Sex and the City et Gossip Girl le borough avait encore la réputation d’un endroit mal famé et impossiblement loin, dans les années post-crise il ne fait plus peur aux commuters qui peuvent s’y rendre en traversant l’East River en métro express de jour comme de nuit. Brooklyn compte de nombreux micro-quartiers (de Park Slope vu dans Bored to Death à Greenpoint dans Girls) qui attirent de façon permanente de plus en plus de New Yorkais pleins d’espoir. Brooklyn est devenu un oasis pour ces trentenaires qui n’ont plus les moyens de se payer un loyer dans Manhattan (exception faite du Mindy Project, dont l’héroïne vit dans un appartement surréaliste), qui souhaitent adopter un style de vie plus artiste (Williamsburg est le quartier hipster par excellence), ou plus familial (Prospect Heights et ses innombrables poussettes).
On y vient aussi pour tenter l’aventure de l’auto-entrepreneuriat, mais sans négliger la quête de valeurs plus « authentiques » : des bières de la Brooklyn Brewery, aux chocolats des Mast Brothers, en passant par les T-shirt Brooklyn Industries, l’artisanat made in Brooklyn se porte bien. La web série High Maintenance quant-à-elle se penche sur un business particulier (le deal de cannabis) qui permet au spectateur de pénétrer dans une multitude d’appartements et de prendre toute la mesure des changements récents dans cette partie de la ville : « la série se moque gentiment des idiosyncrasies des bobo à Brooklyn sans tomber dans la caricature ou la farce ».

High Maintenance
En effet, ce retour aux sources s’est tellement accentué que le borough n’a pas pu échapper à certains travers de la gentrification : comme partout à New York, les loyers ont considérablement augmenté et l’esprit initial a été en partie corrompu. On ne compte plus les article décriant la monétisation du concept (« Brooklyn the brand ») et le déclin inévitable (« Brooklyn is over »). Sans parler des séries comme Brooklyn Nine-Nine et Taxi Brooklyn qui n’ont de Brooklyn que le nom.
Et pourtant, il reste une série qui réussit à incarner ce paradoxe, à être authentiquement brooklynite tout en mettant en scène des jeunes adultes qui pensent que le borough leur appartient parce qu’ils ont un tatouage du pont de Williamsburg sur la fesse. Dans Girls, Hannah (Lena Dunham) n’est pas la voix d’une génération, mais « une voix, d’une génération. » Avec ses amis, elle peut être considérée comme une privileged poor : jusqu’au pilote, ses parents lui donnent de l’argent tous les mois et, lorsqu’ils lui coupent les vivres, elle continue de dépenser plus qu’elle ne gagne ; elle n’a aucun amis issus des minorités qui sont pourtant très nombreuses à Brooklyn ; à la fin de la saison 1 elle apparaît complètement perdue dans le quartier plus populaire de Brighton Beach/Coney Island ; et surtout elle s’accroche à son rêve de devenir écrivain, persuadée qu’un jour le succès lui sera dû. De plus, elle vit dans la même zone de Brooklyn que les enfants gâtés modernes, les trustafarians. Hannah et ses camarades de galère s’habillent comme eux, fréquentent les mêmes cafés et les mêmes soirées. Pour comprendre de quoi il s’agit je vous laisse revoir ce clip de 2 Broke Girls :
La frontière entre authenticité et caricature est donc fine, c’est pour cette raison que Lena Dunham est à la fois adorée et détestée. Au delà des controverses, son plus grand mérite est d’être l’incarnation de l’esprit entrepreneurial qui a vu le jour dans un New York affaibli par le 11 septembre, par la crise, et par l’ouragan Sandy en 2012, mais qui s’est toujours relevé. Tout comme Louis CK avec son excellente série Louie, elle s’est inspirée de sa vie personnelle pour devenir à elle seule une entreprise verticalement intégrée : elle écrit, joue, dirige, produit, monte la série Girls pour HBO. Elle fait partie de cette nouvelle vague d’auteurs, les showrunners multitaskers, les artisans modernes. Eux qui nous parlent si bien du New York d’aujourd’hui, dans toute sa beauté et sa dureté.

Louis CK
Pour clore cette trilogie d’articles sur la ville de mon coeur, je vous laisse avec une déclaration d’amour filmée par les filles de Broad City qui ont bien compris que pour survivre dans la grosse pomme il faut un sens de l’humour pas comme les autres.
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