Récemment, une polémique a beaucoup agité les membres de la rédaction de Séries Chéries. Amnesty International, dans sa dernière campagne contre la torture a accusé les séries télés de glorifier ces pratiques, ce qui a pour conséquences de les rendre acceptable chez les spectateurs (24 et Homeland sont principalement dans le collimateur). Cette affaire nous a beaucoup interrogé sur le rôle et la responsabilité des séries dans notre société, ainsi que son pouvoir de représentation. Pour répondre à toutes nos questions, Clara a invité de nouveaux auteurs à notre table : Axel Cadieux, journaliste, auteur de Une Série de tueurs et d’un ouvrage collectif à paraître sur M. Night Shyamalan et Arnaud Chaumat, blogueur prolifique dont on peut retrouver les articles sur DVD Séries ainsi que sur le blog du festival Séries Mania.
Une série est-elle exclusivement du divertissement ou a-t-elle une fonction sociale ?
Clara : Dans un monde sans nuances, il existe des séries de pur divertissement et des séries avec une ambition de réflexion plus développée. On aurait Heroes d’un côté, et In Treatment de l’autre. Sauf qu’aucune série n’est tout l’un ou tout l’autre. Il appartient aux scénaristes et showrunners* d’injecter avec plus ou moins de force leur analyse du monde et au spectateur de s’approprier la série et d’en faire sa lecture : voir une série uniquement pour le plaisir ou analyser le monde qu’on lui propose. Car oui, le spectateur n’est pas un être passif et c’est lui qui détermine l’impact social d’une série. Historiquement bien sûr, la série c’est du divertissement. Conçue comme remplissage entre les espaces de publicités et directement inspirée des feuilletons radiophoniques, la série est longtemps vue, surtout en France, comme le nouvel opium du peuple et un objet d’abêtissement. Pourtant en France où la télévision (ORTF) est monopole de l’Etat, la fonction sociale de la télévision devient stratégique, tout comme à la BBC en Angleterre. Les programmes sont élaborés non pour vendre mais dans un souci de pédagogie et d’éducation “populaire”. La fonction sociale de la série est donc éminente. Encore faut-il définir ce qu’est la fonction sociale d’une fiction dans un contexte où la censure est institutionnelle…
Axel : Je suis en phase avec Clara. J’ajoute que la frontière est très vague et fluctuante à mes yeux. La « fonction sociale » d’une série (ou d’un film d’ailleurs), c’est un concept qui me parle peu et que je trouve ambivalent. Le mythe commun créé par Friends par exemple, ce socle avec ses références, sa logique, son histoire, me semble plus utile d’un point de vue sociétal que la mise en lumière des tragédies subies par la Nouvelle-Orléans dans Treme. J’adore Treme, ce n’est pas la question : je pense simplement que ce qui peut apparaître de prime abord comme du pur divertissement peut en sous-main développer une fonction cachée. Et c’est bien sûr encore mieux quand la série est de qualité.
Arnaud : Pour moi, une série a ces deux fonctions. Elle peut prendre une forme plus classique comme In Treatment qu’a cité Clara, ou Six Feet Under pour rester dans les classiques ; ou cacher son intention en utilisant les stratagèmes du divertissement. En somme, il y a les séries qui traitent le sujet social (et sociétal) de front, et celles qui le font de manière détournée à travers une forme qui s’apparente davantage au pur divertissement. Cette seconde approche est plus souvent utilisée dans les comédies et dramédies qui, sous une forme comique, essaient de nous transmettre un message sur notre société, sur la vie de famille, la vie en communauté, qui pourrait paraître lourd et mal amené dans un drame pur et dur. Je vais prendre l’exemple de The Middle. Un épisode type de The Middle construit son intrigue autour d’un sujet social (la vie de famille, entre voisin, etc.) Il commence par une énonciation en voix-off du problème et se conclut par une morale en nous faisant comprendre que les personnages ont évolué, qu’ils ont appris de cette expérience. Les scénaristes espèrent qu’il en est de même pour le spectateur.
Je pense qu’en France nous ne prenons pas au sérieux les sitcoms, les Français pensent trop souvent que ces comédies n’ont qu’un objectif, celui de nous faire rire. Comme l’explique Clara, en France et en Angleterre les programmes de télévision étaient produits pour instruire le spectateur. C’est exactement la visée éducative de Doctor Who que souhaitait la BBC lors du lancement de la série en 1963. Cependant, en France nous avons du mal à prendre au sérieux et à croire qu’une série comme celle-ci puisse avoir une visée éducative et un rôle social. Pourquoi ? Je pense que cela est dû au mélange de genre, Doctor Who est à la fois sérieuse avec son propos historique par exemple, et totalement décalée et ne se prenant pas au sérieux. Une dramédie est un mélange de deux genres. La comédie n’est pas un genre « noble » comme le drama.
La télé a-t-elle pour rôle de nous renvoyer une image de nous-même, de parler de notre société ?
Clara : La télé n’a pas ce “rôle”, elle le fait de manière viscérale, c’est dans sa nature même que de nous parler de nous et de révéler notre société. Même la télé la plus fermée du monde, disons en Corée du Nord, est une mine d’informations sur le pays. Qu’un programme de fiction dépeigne la société de manière réaliste ou ultra idéalisée, c’est la même chose : c’est forcément un bon indicateur de comment un peuple se perçoit lui-même. Le miroir sera-t-il flatteur, pessimiste ou fidèle ? Pour moi cela dépend des contextes nationaux et de la place des écrivains dans le processus créatif d’une série. Les fictions américaines renvoient non pas une image, mais de multiples images du quotidien américain : parfois fantasmées ou durement réalistes. L’Angleterre, quant à elle, est capable de proposer des fictions étonnamment au diapason des évolutions de sa société. Je dis étonnamment parce qu’en tant que Française, une télévision qui représenterait toutes les classes sociales et la diversité ethnique et religieuse de la France de 2014, c’est un doux rêve. Bien sûr des progrès vers plus de réalisme sont faits, j’ai été agréablement surprise par 3X Manon (Arte) que Sophie m’a vendue de manière alléchante. Mais globalement je ne me retrouve pas dans cette fiction française qui efface tous les particularismes régionaux et gomme ce qui n’est pas consensuel.
Axel : Encore une fois totalement d’accord avec Clara. Je pense que P’tit Quinquin, la série de Bruno Dumont bientôt diffusée sur Arte, devrait l’intéresser. J’ai toujours pensé, sans vraiment me pencher sur la question de manière solide, que la meilleure manière de parler d’un monde c’était soit de l’aborder via un détail, une communauté spécifique, soit de s’en détourner totalement, de verser dans la fiction pure. Par exemple à mes yeux une série comme Friday Night Lights, centrée sur un microcosme précis dans un État précis, en dit potentiellement plus sur les États-Unis que The Newsroom, qui cherche à englober. Donc qu’elle le veuille ou non, qu’elle parle de notre société ou non, la télé en sera un miroir. Même chose pour Battlestar Galactica qui a l’étiquette science-fiction mais est peut-être plus forte politiquement que The West Wing.
Arnaud : Le dispositif lui-même force les séries à parler de nous-même, et par extension de la société dans laquelle nous vivons. La série TV est l’art de l’évolution, nous suivons des personnages sur une plus ou moins longue durée, mais rien qu’une mini-série de quatre épisodes c’est déjà plus de temps passé avec les personnages qu’un film de deux heures. Nous nous attachons à ces personnages car nous passons des heures et des heures avec eux. Et le fait d’être assis chez nous, devant notre poste nous rapproche des personnages puisque nous pouvons avoir l’impression de voir une part de notre quotidien. Alors qu’en regardant un film au cinéma, nous sommes avec des étrangers à partager la vision du quotidien de plusieurs personnages, d’autres personnes. En cela, une série parle de sujets qui nous touchent plus particulièrement. Et je suis d’accord avec Axel, se concentrer sur une communauté pour en faire une métaphore d’une nation est plus pertinent que de faire une série qui traitera le sujet à l’échelle globale. Nous serons bien plus touchés par un meurtre dans une petite ville, comme dans Broadchurch, que par une attaque terroriste contre les Etats-Unis dans 24 Heures chrono. Nous nous connecterons à des personnages qui sont proches de nous, plus qu’à un agent de la CIA.
Les séries peuvent-elles jouer dans l’évolution des mentalités ? Le doivent-elles ?
Clara : Pour moi c’est être bien optimiste que de penser qu’une série va faire “évoluer” des mentalités. On ne doit pas oublier que les gens sont sollicités de toute part dans un système médiatique global dont les séries ne sont qu’un élément. Cela dit, les séries agissent évidemment sur notre perception du monde, et pas forcément en bien. Les domaines où les séries ont le plus contribué à influer sur les mentalités sont la violence et le sexe. HBO et ses comparses du câble ont depuis longtemps investi ce terrain vendeur, et le public de 2014 est beaucoup plus tolérant vis-à-vis de ces deux éléments qu’il y a 60 ans. Je ne suis malheureusement pas sûre que le baiser gay du soap anglais East Enders (dont Arthur avait parlé ici) fasse reculer l’homophobie, ou que la manière dont Louis CK dénonce le racisme change la donne.
Les publics sont trop segmentés, et on reste dans l’épiphénomène. La télévision met en scène des archétypes, et même au temps de la déconstruction de la figure du héros, on a peine à voir des personnages homos comme premiers rôles par exemple. Et combien de noirs ou d’Arabes ? De femmes au pouvoir ? On pense tout de suite à Borgen et Birgitte Nyborg qui dépeint tout en nuances le quotidien d’une femme de pouvoir. C’est une femme, certes mais c’est une “homme” comme les autres : elle manipule, elle est parfois faible et elle est colérique mais cela n’enlève rien à son dévouement politique. Les séries scandinaves sont supers sur ce plan, et savent agréablement nous surprendre sur le terrain de la parité hommes-femmes ainsi que sur la question du racisme.
Axel : Immédiatement je pense à une série comme 24 qui place au pouvoir un afro-américain puis une femme, mais honnêtement je doute fort que cela ait eu un quelconque impact sur l’élection d’Obama et potentiellement Clinton. Mais qui sait après tout, il y a peut-être un effet insidieux : des clichés qui s’effritent progressivement, l’oeil qui s’habitude à l’inédit. La lente destruction de certaines préconceptions. Mais encore une fois, je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse du « rôle » d’une série. Personnellement, je prends un pied fou devant The Shield, une série ultra masculine faite de castes, de stéréotypes, et ça me déplairait qu’elle mette de l’eau dans son vin, qu’elle altère son identité pour se conformer à un quelconque idéal sociétal. Il y a des histoires à raconter : parfois elles sont en phase avec la vision que l’on se fait d’une cité parfaite, promeuvent ce point de vue, d’autres fois c’est l’inverse. Dans tous les cas, la série va dire quelque chose de ce monde, à partir d’individus singuliers dont les déboires vont nous emporter. C’est avant tout ce qui m’intéresse.
Arnaud : Bien sûr que les scénaristes essaient parfois d’amener des éléments pour faire avancer le débat mais ce n’est pas leur motivation première. Les séries peuvent aider à faire évolution les mentalités mais cela fait partie d’un ensemble médiatique, les séries à elles seules ne peuvent rien. Combien de Looking pour contrer les clichés LGBT de Faking It ? Combien d’héroïnes noires comme celle de Scandal pour que cela devienne une « norme », je veux dire, au lancement de cette série les journalistes et téléspectateurs ont pointé du doigt la prise de risque d’ABC de mettre en personnage principal une femme alors que les femmes sont plus souvent des personnages principaux parmi d’autres dans des séries chorales (je pense aux soap operas par exemple), et cette femme est noire de surcroît ! Les séries auront fait changer les mentalités le jour où ces deux remarques sur l’héroïne de Scandal paraîtront banales et que personne n’y prêtera attention.
Une bonne série peut-elle être totalement coupée de la réalité ?
Clara : Pour moi non. Une bonne série ne peut en aucun cas être coupée de la réalité, ou plutôt de la réalité qu’elle s’est proposée de décrire et donc de la cohérence du monde qu’elle a construit autour. Dans le cadre d’une œuvre de fiction, réalisme ne veut pas dire réel, mais plutôt crédible. Une série de science-fiction peut donc prétendre au réalisme. C’est pourquoi Battlestar Galactica reste et restera toujours œuvre mythique, car c’est une série qui a su dépouiller complètement le décorum du space opera pour se concentrer sur la description de l’humanité. C’est très ambitieux. Même si au bout de 4 saisons, elle perd en crédibilité à cause d’un scénario plus faible, la force de ses personnages reste intacte.
Axel : Je ne suis pas sûr que ça existe, en fait. Même si c’était le but d’une série, de se couper de tout lien avec le réel, elle y serait irrémédiablement rattachée de par son format de diffusion, ses fans, sa communauté. Aujourd’hui la série ce n’est plus que l’oeuvre en elle-même mais aussi ses émanations dans le réel, les vagues qu’elle génère. Une bonne série totalement coupée de la réalité, c’est une série qui en sous-main finit toujours par y revenir.
L’évolution des séries n’est-elle pas vers plus de réalisme ? Faut-il parler de la société pour être pris au sérieux ?
Clara : Les séries dites “sociales” ont certainement pris de l’ampleur à mesure que l’industrie télévisuelle s’est développée. Le monde de 2014 est un monde grave, et parler de la réalité de manière brutale voire trash est de plus en plus prisé par les télévisions et attendu des téléspectateurs, qu’ils regardent Game of Thrones, Californication ou Engrenages. Mais il appartient à chaque culture et chaque sensibilité nationale de mettre en scène “sa perception” de la réalité et des contextes sociaux qu’elle veut décrire. Ainsi tous les peuples n’ont pas le même rapport au “réalisme”, et le symbolique aura plus d’impact en Amérique par exemple. Alors que dans d’autres pays l’idéalisme reste la valeur sûre (séries scandinaves). La terre du réalisme social c’est l’Angleterre qui hérite là d’une solide tradition cinématographique, mais ce n’est pas son monopole. Je ne pense pas qu’il faille être le plus réaliste possible pour être pris au sérieux. Au contraire, les Américains adeptes de séries aux concepts très forts (et aidés par des budgets qui leur permettent de les développer), ont produit au cours de ces dernières décennies des séries complètement folles et pourtant brillantes sur le plan de l’analyse sociétale. Je pense à Twin Peaks, à Carnivale, ou encore Angels in America mais l’on pourrait en citer bien plus.
Axel : À mon avis, la recette du succès c’est de parvenir à un sublime mélange. Je pense à The Wire, une série ultra-réaliste, ancrée dans un monde complexe, jamais simplifié, avec sa hiérarchie, ses codes, ses imprévus administratifs qui empêchent le récit d’avancer convenablement, comme ce serait le cas partout ailleurs. C’est très courageux mais Simon et Burns agrémentent ça de figures mythiques, tout droit sorties de l’imaginaire collectif : le Robin des bois Omar, la scène de western spaghetti avec Brother Mouzone, le Grec fantomatique, insaisissable… Ça c’est du conte, de la légende. Les Sopranos ou Friday Night Lights, c’est la même chose : prendre des personnages somme toute banals, puis les travailler à ce point qu’ils deviennent héroïques, mythologiques et transcendent les époques. Très subjectivement, je dirais qu’il y a là l’essence du génie et du succès : partir du réalisme pour tendre vers le mythique. Et parfois, l’inverse.
Arnaud : Parler de la société pour être pris au sérieux ? Malheureusement, j’ai envie de dire oui. Les séries qui fonctionnent le plus et qui font le plus de buzz sont des séries traitant de notre monde frontalement comme House of Cards ou indirectement en passant par d’autres genres comme la fantasy dans Game of Thrones. Cependant, je ne pense pas que les séries se doivent de toutes converger vers plus de réalisme, elles peuvent traiter de temps en temps ou en intrigue secondaire voire tertiaire des questions de société, mais il est important d’avoir un large panel, un large choix de séries qui ne traitent pas toutes des mêmes sujets. Une série comme Buffy contre les vampires est réaliste dans les thèmes qu’elle aborde comme l’adolescence, le passage à l’adulte, la mort, le futur incertain, tout en plaçant ces questionnements dans un cadre fantastique avec une jeune fille qui combat des vampires, des démons, et repousse l’Apocalypse à maintes reprises et en ressuscitant plusieurs fois.
La télé est-elle moins déconnectée de la réalité que le cinéma (en tout cas aux États-Unis) ?
Clara : Elle est beaucoup plus ancrée dans le quotidien des spectateurs. Que le medium soit la télé, l’ordinateur ou le smartphone, la série est une fiction au cœur du “foyer” comme le fut la radio avec le transistor. Elle est donc moins déconnectée de la réalité en ceci qu’elle accompagne celui qui la regarde sur le long terme, et qu’elle s’adapte à son public autant que son public “adopte” son contenu. De manière plus pragmatique, il est vrai que l’industrie hollywoodienne s’épuise énormément dans cette surenchère de films à gros budgets, aux scénarios copies conformes avec des héros en collants multicolores. Cela n’empêche pas le reste du monde de faire des films et de dépeindre de nombreuses réalités. Le cinéma social n’est pas mort, heureusement, il survit depuis des décennies dans l’ombre et grâce à l’amour de ceux qui le font et l’apprécient. Pour moi, le cinéma reste en premier lieu une oeuvre d’art puis un objet social, tandis que la série renverse ces critères. J’aime passionnément les deux, mais pas forcément pour les même raisons, et je trouve bien plus mon compte en terme de réalisme dans les séries que dans les films, tandis que je recherche plus d’onirisme dans le cinéma.
Axel : Je ne suis pas sûr de ça. Si l’on faisait une courte étude je suis sûr que l’on trouverait, en proportion, autant voire plus de films que de séries strictement réalistes. Inversement, il me semble qu’il y a pas mal de séries qui versent dans la fiction pure et le surnaturel. A creuser mais ça ne me semble pas évident. Ce qui est clair en revanche, comme le dit Clara, c’est que la série de par son format même existe au-delà des frontières télévisuelles, s’immisce dans le quotidien des adeptes. La série dépasse toujours son propre cadre, en cela elle est fortement connectée à la réalité, oui. D’autant plus que sa réception influe directement sur la direction qu’elle prendra dans les saisons suivantes.
Arnaud : Une série parle à son spectateur car elle lui montre un quotidien similaire au sien. À l’opposé, le cinéma c’est avant tout l’art dont l’esthétisme prime sur le scénario. L’intrigue n’intéressait pas Hitchcock, ce qui l’intéressait c’était ce qu’il pouvait en faire en termes de réalisation, de mise en scène. La série a pour but de raconter la vie de ses personnages, et à travers eux la nôtre. Le cinéma tente de nous impressionner avec le beau, et la série veut nous faire grandir.
Vos séries réalistes préférées ?
Clara : Je dirais Treme et The Wire : rendons à David Simon ce qui est à David Simon, puis Top Boy, Redfern Now et In Treatment ? Un top américain qui contredit pas mal ce que je dis plus haut mais tant pis !
Axel : Pareil, The Wire et Treme pour commencer. Mais je pourrais aussi citer les Sopranos, la plus grande de toutes, car je ne suis pas sûr qu’elle soit moins réaliste que les deux pré-citées. Voire The Shield, Friday Night Lights, Top of the Lake, Freaks & Geeks. Toutes ces séries là sont toutes très réalistes d’une manière ou d’une autre.
Arnaud : J’ai l’impression que l’on pense à HBO dès que l’on veut parler de séries réalistes avec Oz et Six Feet Under, sans doute The Sopranos et The Wire mais je n’ai pas vu la première et seulement quelques épisodes de la seconde. À ces séries HBO, je rajouterais la mini-série suédoise Don’t Ever Wipe Tears Without Gloves sur l’apparition du SIDA dans les années 80 (là encore, j’aurais pu citer la mini-série de HBO Angels in America, mais je ne l’ai pas encore vue). Et je n’oublie pas celle qui est, à mes yeux, la référence : Friday Night Lights.