Parmi toutes les séries découvertes cette année, voici nos coups de cœur :
Sophie
Mr Robot (USA Network) n’est pas exempte de défauts et de maladresses dans la narration, mais son adéquation entre fond et traitement a su attirer l’attention. Quoi de plus habile que de développer une narration dense et labyrinthique comme une toile d’araignée pour une série sur les maîtres du web ? Avec en bonus un récit qui parle de militantisme politique moderne, la découverte de Rami Malek et le plaisir de voir Christian Slater dans un projet de bonne qualité.
Serge
En signant le renouveau du thème archi rebattu du superhéros, Daredevil (Netflix) est parvenue à tirer son épingle du jeu par son ambiance et ses personnages, tout en intensité. L’intrigue, en ne cherchant pas à démultiplier les enjeux mais en se concentrant plutôt sur les thèmes du choix et du poids des responsabilités, replonge au cœur de ce qui fait l’essence du mythe des superhéros. Bonne surprise donc et mention spéciale pour le traitement visuel, tout en clair obscur, et pour des chorégraphies de combats pas piquées des hannetons.
Marine
Si filmer les coulisses d’une téléréalité n’est pas nouveau, cette Unreal (Lifetime) s’attache à démonter tous les ressorts de l’émission Everlasting (type Bachelor) avec subtilité. A travers son personnage principal, Rachel (géniale Shiri Appleby), productrice de l’émission et manipulatrice en règle, on découvre les coulisses bien trash et sordides d’une émission où tous les coups sont permis pour faire de l’audience. Les rapports de force entre candidates et production sont scrutés sous tous les angles dénonçant la machine infernale et incontrôlable qu’est la téléréalité.
Maguelonne
Nouveauté aussi fraîche que désespérée, cette réussite de la CW réussit l’exploit de marier harmonieusement comédie musicale et dépression. Crazy Ex-Girlfriend est portée par sa créatrice et actrice principale, Rachel Bloom. En plus de son talent de parolière, elle n’a peur de rien quand elle se met en scène et ne fait qu’un avec son personnage, une trentenaire qui se jette éperdument dans une quête amoureuse insensée – reconquérir une amourette estivale et adolescente. En ne gommant aucune de leurs faiblesses et travers, elle fait le portrait d’une galerie de personnages un peu fêlés… mais pas beaucoup plus que nous, si ?
Marion
Spin-off de Breaking Bad, Better Call Saul (AMC) s’apprécie que vous ayez vu sa grande sœur ou non. Cette série tragi-comique nous embarque dans les aventures toutes plus foireuses les unes que les autres de Jimmy McGill (futur Saul Goodman), un avocat nullissime mais attachant. Bob Odenkirk incarne parfaitement ce loser qui enchaîne les déceptions. De pauvre type à escroc sans scrupules, la métamorphose semble inéluctable.
Romain (notre nouvelle recrue)
Au sein de cette belle année de séries françaises, Dix pour Cent (France 2) sort en tête de gondole. Plongée attachante dans le monde des agents d’acteurs, le programme de France 2 joue sur l’humour et l’auto-dérision avec ses guest-stars nationales (Cécile de France, Joey Starr, Line Renaud…) sans que leur présence n’écrase la trame principale, intelligemment centrée autour de ces professionnels de l’ombre, tous remarquablement interprétés (Camille Cottin est excellente). Malgré quelques choix scénaristiques un peu lourds, la finesse du jeu et de l’écriture font, sans peine, surgir l’émotion.
Mais on a aussi aimé (dans le désordre) : Sense8 – Galavant – Au service de la France – How To Get Away With Murder – Empire – Flesh and Bone – Narcos – The Last Man on Earth – Occupied – The Casual Vacancy – Master of None – Man Seeking Woman – Deutschland 83.
J’ai adoré Narcos, cette manière de jouer avec les images d’époque, presque une série documentaire. Le jeu d’acteur de Wagner Moura qui incarne parfaite Escobar. Vivement la saison 2 !
Pas étonnant qu’il ait été nominé aux Golden Globes Awards cette année !